Vignerons bio : un 11e salon très auralpin à Condrieu (Rhône)

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Pour la onzième année, une trentaine de vignerons auralpins avaient donné rendez-vous en vallée du Rhône aux amateurs de vins bio (© Pierre Nouvelle).

Par Jean-François Cullafroz-Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).

Au fil de la décennie 2010, l’engouement pour les vins biologiques s’est accru
(© Pierre Nouvelle).

Du 8 au 10 mars 2024, la salle municipale de l’Arbuel accueillait pour la onzième année à Condrieu (Rhône) le salon des vignerons bio auralpins. La dégustation de vins rouges, blancs ou effervescents donne aussi l’occasion d’un dialogue fructueux entre producteurs-trices et amateurs-trices. Rencontre avec des acteurs de cette 11e manifestation : organisateur et vigneron.ne.s.

Le salon des vignerons bio de Condrieu donne l’occasion de visiter la région Auvergne-Rhône-Alpes des confins clermontois aux vallées alpines (© Pierre Nouvelle).

Les vignerons bio d’Auvergne-Rhône-Alpes ont trouvé salle de l’Arbuel à Condrieu des militant.e.s associatifs qui restent fidèles dans l’organisation du salon des vignerons bio auralpins.

Avec des vigneron.ne.s issu.e.s des départements du Rhône, de la Loire, de l’Ardèche, de l’Isère, de la Drôme, des Savoie et de l’Auvergne, c’est une petite vitrine de la culture biologique auralpine qui est offerte lors de la rencontre annuelle de Condrieu.

La commune rhodanienne est devenue le point de ralliement de professionnels venus des différents départements de la région Auvergne-Rhône-Alpes. C’est le cas d’Hervé Cuilleron qui explique avec le sourire l’intérêt de cette manifestation.

Loren Tisserand a pris la succession de ses parents sur le domaine Terres de Roa, fort de 11 hectares en pays de Saint-Pourçain. Dans la foulée de Luc et Claudine, celle qui fait ses classes au lycée viticole de Beaune, puis s’est perfectionnée à Marsannay (Côte(d’Or), travaille la terre sur les communes de Monétay-sur-Allier et Bresnay, près de Moulins. Elle y cultive les cépages tressallier et sacy, pinot et gamay et chardonnay

Des terres diverses pour trois cuvées spécifiques

Sur un terroir granitique ou argilo-siliceux, elle soigne aussi des vignes plantées en pinot et gamay, pour une récolte globale qui voisine les 20 hectolitres à l’hectare, avec une pratique qui a banni engrais, pesticides, fongicides et désherbants de synthèse, et a privilégié la bouillie bordelaise et un compost végétal fertilisant, avec un labourage et un enherbement maîtrisé.

Loren Tisserand vinifie trois cuvées rouges ou blanches, sous l’appellation saint-pourçain. elle témoigne de sa passion qu’elle vit entre les rangs de vignes comme au pied des barriques.

Au nord-ouest du département du Rhône, en terre beaujolaise, Geoffroy et Florence Subrin a pris le relais d’une exploitation familiale établie dès 1842.

Du gamay au chardonnay

A Sarcey, le Crêt de Bine est un domaine de 13 hectares où le gamay est le cépage-roi, même s’il laisse un peu de place au chardonnay sur une superficie de 1,5 hectare vinifié sous l’appellation beaujolais blanc.

Fille et neveu de leurs prédécesseurs Marie-Thérèse et François Subrin, ces deux heunes vignerons ont contribué sur le chemin de la biodynamie propre à la certification Démeter.

Geoffroy présente l’exploitation qui produit à la maison quelque 50 000 bouteilles sur la base de rendements qui sont toujours inférieurs à 40 hectolitres à l’hectare.

Maxime Verzier était un des dix vignerons de la vallée du Rhône septentrionale présents sur le 11e salon des vins bio.

Après des études au lycée viticole Lucie Aubrac de Davayé près de Mâcon (Saône-et-Loire), c’est sur le campus des Sillons de Haute-Alsace, à Rouffach-Wintzenheim (Haut-Rhin), qu’il a parfait sa formation de BTS.

Entre Loire, Ardèche et Isère

Il est revenu il y a une dizaine d’années pour aider son père Philippe pour cultiver le domaine de Chanteperdrix, implanté à Chavanay (Loire). Un ensemble de 16 hectares entre les communes ligériennes de Chavanay, Saint-Michel-sur-Rhône, la terre ardéchoise de la Roche-de-Glun et les rebords de la rive gauche du Rhône à Seyssuel (Isère).

Les cuvées de saint-joseph, condrieu et vins des collines rhodaniennes, sont toutes produites biologiquement avec les règles de la méthode Démeter, avec des rendements maximum compris entre 30 et 40 hectolitres à l’hectare, selon les appellations.

Ce jeune vigneron témoigne de son parcours au sein du domaine familial.

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