Reportage de Jean-François Cullafroz,
journaliste honoraire carte de presse 49 272
Le réchauffement de la planète, notamment mise en lumière par le Giec, groupement international de scientifiques, fait aujourd’hui consensus. Les états se sont emparés de la démarche, notamment sous la pression de l’Onu, des ONG, des associations environnementalistes et écologistes. Mais des décisions doivent être prises d’urgence afin de limiter le réchauffement et ses impacts sur la nature et sur l’homme. En perspective de la 21e Conférence de Paris sur le climat (Cop 21) qui aura lieu à partir du 30 novembre 2015, lle président de la République française s’est rendu aux Philippines du 25 au 27 février. Sur le terrain, les démarches de sensibilisation des populations s’accélèrent. Exemple, en cette fin de février 2015 avec une soirée organisée à Vaulx-en-Velin (Rhône) au Centre Théodore Monod, siège de la paroisse de l’Eglise protestante unie de France.
Prévenir les habitants de la planète, mobiliser leurs responsables politiques, économiques, culturels, religieux, telle est la démarche qui se duplique aux différents coins du globe.C’était d’ailleurs l’objet du déplacement du président de la République française, François Hollande, aux Philippines en cette fin de semaine. Les Philippines, un pays dévasté par des typhons à répétition, dont la violence trouve son origine dans les dérèglements climatiques.
Même les religions se mobilisent. C’est le cas des différentes confessions chrétiennes, tels les protestants de la Fédération luthérienne mondiale. Basée à Genève, cette coordination des Eglises très présentes en Europe du Nord a mobilisé ses forces vives, pour suivre les différents sommets intergouvernementaux. Parmi ses délégués, les jeunes sont nombreux, à l’instar de Martin Kopp. Fils de parents pasteurs, ce doctorant en théologie, Alsacien de Strasbourg, est chargé du plaidoyer sur le défi climatique. Son objectif est d’informer, expliquer et mobiliser les communautés chrétiennes. Une action de longue haleine qu’il mène parallèlement aux représentants catholiques et orthodoxes, et aux organisations sans appartenance religieuse. Il arrive de la dernière réunion des états au siège de l’Onu à Genève où un accord a été adopté en vue du sommet mondial qui aura lieu à Paris fin novembre-début décembre.
Faire pressions sur les gouvernements aux côtés des autres ONG, mais aussi faire changer l’attitude même des Eglises dans leur mode de consommation participent de ces actions, qui inclut bien sûr l’engagement personnel des chrétiens.
Vendredi 27 février 2015, il planchait devant un large public réuni au centre Théodore Monod, siège de la paroisse de l’Eglise protestante unie de France à Vaulx-en-Velin, dans le département du Rhône. Devant la caméra de François Dalla-Riva, il expose sa démarche, mais aussi les bases , y compris bibliques, sur lesquelles elle s’appuie.
Silvère Lataix, est un jeune chrétien de base de la paroisse de l’Eglise protestante unie de France à Vaulx-en-Velin. Passionné de défense de l’environnement, il est aussi le coordonnateur national du Réseau Bible et création. Porté par l’Eglise protestante unie de France, il a pour vocation de réfléchir à la prise en compte des enjeux écologiques dans la théologie chrétienne de la Création.
A Lyon, Silvère Lataix est l’organisateur du temps de jeûne lancé en août 2014 le 1er jour de chaque mois. Une initiative qui a germé après les conférences des états sur le dérèglement climatique qui devrait déboucher en décembre prochain sur un accord international ambitieux, dont la mise en œuvre est prévue en 2020. Ce mouvement doucement fait désormais tâche d’huile. Au micro de François Dalla-Riva, il explique le sens et la nature de ce jeûne pour le climat.
D’origine mexicaine Estela Torres vit en région lyonnaise. Sensible aux questions écologiques, en particulier à la cause animale, et soucieuse que les choses bougent, elle s’est inscrite dans le mouvement un Carême pour la terre. Une initiative lancée par le mouvement Chrétiens unis pour la terre. La Carême des chrétiens a débuté le 18 février dernier. Devant la caméra de François Dalla-Riva, elle explique ses motivations personnelles et le détail de l’action menée par le mouvement Chrétiens unis pour la terre..
D’ici cet hiver, les mouvements en France et dans le monde vont s’intensifier. Depuis longtemps, le patriarche orthodoxe de Constantinople mobilise ses communautés sur les questions écologiques. Et du côté protestants, réformés et luthériens sont aussi en marche, appuyés par le Conseil œcuménique des Eglises basé à Genève. Pour les catholiques, le mouvement déjà enclenché prendra assurément de l’ampleur lorsque le pape François publiera l’encyclique qu’il a promis sur ces questions. Sans doute dans l’été, avant sa visite lors de l’assemblée générale de l’Onu qui devra aussi parler de la lutte contre le réchauffement climatique et une meilleure utilisation des ressources de notre planètes.