Par Jean-François Cullafroz-Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).
La Marche pour la fraternité avait été décidée il y a plusieurs jours, mais dimanche 26 novembre 2023, elle tombait à pic au troisième jour d’échanges d’otages et de prisonniers entre Gaza et Israël. Des représentants des communautés religieuses, chrétiennes, juives, musulmanes et bouddhistes avaient invité la population à une marche laïque et silencieuse avec un seul mot d’ordre : la fraternité. Sous le soleil, un millier de personnes a participé au défilé entre la presqu’île lyonnaise et le Parc de la Tête d’or. Reportage et entretiens avec des participant.e.s.
Il faisait beau et le soleil réchauffait le millier de marcheurs-euses qui ont déambulé entre le 1er et le 6e arrondissement. Moment précieux de rencontres entre ami.e.s, ou en faisant connaissance avec des inconnu.e.s. Toutes et tous étaient heureux de marcher ensemble, pour atténuer leur anxiété, leur désespoir parfois de voir des nations et des peuples s’entre-déchirer, et reprendre ainsi collectivement courage en un avenir meilleur où la justice, le respect et les droits humains auraient une place de choix.
C’est le fond du message qu’au nom des organisateurs, Ruth Ouazana et Christian Delorme ont adressé, une fois le cortège arrivé sur l’Espace Martin-Luther King.
A Lyon, les rencontres religions et confessions ne datent pas d’hier. Voilà près de 50 ans que le centre Mains ouvertes déploie un activité d’accueil, d’échanges et de prière au cœur du centre commercial de la Part-Dieu.
Musulman pratiquant, Abdel Malik Richard Duchaine en est le président. Il souligne l’importance de la marche de la Fraternité du dimanche 26 novembre 2023.
Claire est une chrétienne, fréquentant une paroisse catholique du 7e arrondissement de Lyon. Elle participe régulièrement à un groupe qui étudie les textes de la Bible hébraïque. Pour elle, participer à cette initiative fraternelle était indispensable.
Pierre Thivend habite Villeurbanne (Rhône). Il milite activement pour le droit des Palestiniens et a manifesté à plusieurs reprises avec le Collectif d’associations rhodaniennes qui s’est mobilisé pour la population de Gaza et de Cisjordanie.
Pour autant, être présent dans le défilé lui semblait tout à fait naturel. Il détaille son approche.
(à suivre)
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A Lyon (Rhône), la fraternité en marche (2) ; Des participants témoignent