Par François Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).
La question de la qualité de l’eau est devenue de plus en plus prégnante au sud de Lyon en raison de la détection de produits nocifs sous le nom de perfluorés. Ces substances issues de l’industrie chimique inquiètent la population au point que les pouvoirs publics ont entamé une réaction. D’une rive à l’autre de la vallée, les associations écologistes réagissent. Dans ce cadre une réunion d’information importante est organisée Jeudi 21 septembre 2023 à Givors (Rhône) à l’initiative de la CFDT, Générations futures et le Mouvement national de lutte pour l’environnement (MNLE). Habitants, agriculteurs, pécheurs sont tous concernés par la qualité des eaux du robinet comme celles qui servent à l’irrigation. Rencontre avec les organisateurs.
Les polluants éternels sont source d’une inquiétude croissante. Suite au reportage de la journaliste de France-Télévisions Emilie Rosso, aux actions déclenchées par le collectif Ozons l’eau saine conduit par le chimiste Louis Delon, un mouvement large de contestation s’est mis en route.
Les informations venues des États-Unis et les analyses effectuées sur l’eau, les sols, les produits du jardin ou les œufs de poule confirment la nocivité de ces résidus de l’industrie chimique. Des nouvelles qui préoccupent aussi bien les consommateurs de l’eau potable comme les utilisateurs de l’eau pour les cultures, vignes, arbres fruitiers ou céréales.
Allier fin du monde et fin du mois
Dans cette mobilisation écologistes et syndicalistes unissent leurs forces. C’est le cas à Givors (Rhône), la commune la plus au sud de la Métropole de Lyon. Une zone alimentée par les eaux captées aux abords de Grigny et de Ternay (Rhône).
Denis Bariod est un des organisateurs de la soirée du 21 septembre 2023. Membre de l’ONG Générations futures, il est aussi militant de la CFDT. Pour ce retraité de la Poste, les actions d’alerte de son organisation écologiste convergent avec les préoccupations de sa confédération qui lancé il y a plusieurs années le Pacte du pouvoir de vivre. Une synergie de plus de quarante organisations qui veulent mobiliser leurs forces pour défendre tout à la fois les fins de mois et la fin du monde.
Denis Bariod explique les motivations de cet engagement social et naturaliste.
Pour le Mouvement national de l’environnement (MNLE), pas de surprise. l’action sur les PFAS s’inscrit dans les gênes même de cette organisation. Prenant en compte, la mauvaise qualité des eaux du fleuve, il y a cinquante ans déjà, des actions avaient été mises en œuvre. le maire de Givors, Camille Vallin, avait lancé ce mouvement écologiste, avec d’autres élus de la vallée du Rhône. ; Elles se sont révélées d’autant plus nécessaires après la fuite d’acroléine dans l’usine Péchiney-Ugine-Kuhlmann de Pierre-Bénite (Rhône).
Le MNLE, un mouvement précurseur
Aujourd’hui encore, le MNLE poursuit son travail, notamment en matière pédagogique, auprès de la population, et notamment des enfants des écoles.
Bertrand Claudy est le directeur du MNLE dans la cité givordine. Il explique pourquoi son mouvement co-organise la soirée d’information du jeudi 21 septembre.
La réunion d’information à l’intention des habitants du sud de Lyon, des côteaux du Lyonnais et du bassin viennois réunira des intervenants de qualité. Notre consoeur Emilie Rosso, le lanceur d’alerte Louis Delon et l’activiste Denis Bariod feront partager leurs connaissances aux côtés de trois élu.e.s locaux : Anne Grosperrin, vice-présidente EELV de la Métropole, Mohamed Boujellaba, maire de Givors et Bernard Chaverot, conseiller municipal de Montrottier (Rhône) et président du syndicat des eaux Siemly.
Réunion d’information : jeudi 21 septembre à 19h30, salle Roger Tissot, rue Etienne Petetin à Givors (entre le centre de tri postal et la mosquée). Entrée libre.
Contacts : Bertrand Claudy (MNLE) : 06 09 03 78 86 et Denis Bariod (Générations futures et MNLE) : 06 81 20 62 58