Par Jean-François Cullafroz-Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).
Alors que les casserolades se poursuivent à chaque déplacement officiel, la Première ministre s’apprête à recevoir les organisations syndicales à partir du 16 mai 2023. Dans le même temps, le président de la République veut tourner la page de la contestation, mais le livre « Du mépris à la colère » que publie Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT atteste que le mépris et la verticalité ne sont pas une méthode de gouvernement de la France. En perspective de la contestation de la réforme des retraites, deux temps forts : le 6 juin 2023 avec une journée de mobilisation de l’Intersyndicale nationale puis le 8 juin avec le débat à l’Assemblée nationale sur la proposition de loi du groupe Liot. Interview de Laurent Berger sur BFMTV, et à Vienne (Isère), rencontre avec Henriette et Patricia militantes CFDT et CGT.
Pour certain.e.s, le 6 juin 2023 sera une nouvelle journée de mobilisation contre la loi réformant les retraites : 13e pour les un.e.s et 15e pour d’autres…
Les récents sondages d’opinion le révèlent et la presse s’en fait l’écho, une large majorité de la population reste opposée à la loi portant l’âge de la retraite à 64 ans.
Il y a quelques jours, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, annonçait sa démission de sa responsabilité cédétiste le 21 juin 2023, après le congrès de la Confédération européenne des syndicats qui se tiendra à Berlin du 23 au 26 mai.
Dans le même temps, il révélait la publication prochaine d’un livre analysant les rapports entre syndicalisme et politique, et notamment avec Emmanuel Macron. Ce sera chose faite vendredi 19 mai 2023 avec la sortie du livre « Du mépris à la colère », avec une position déjà développée lors de sa longue interview le 5 avril 2023 sur BFMTV.
Un essai qui reviendra sur les relations entre les différentes organisations, singulièrement entre les confédérations syndicales CFDT et CGT, et plus globalement et pour faire court, entre réformistes et « révolutionnaires ».
Nul doute que les militant.e.s y trouveront matière à réflexion et pourra peut-être assoir l’unité d’action qui a prévalu depuis décembre 2023 et tout au long de la contestation de la réforme des retraites à 64 ans.
Henriette (CFDT Givors) et Patricia (CGT Vienne) insistent sur la nécessité que se poursuivent les actions communes entre les syndicats.