Par Jean-François Cullafroz-Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).
(© Pierre Nouvelle).
Le 6 avril 2023, à Vienne (Isère), comme dans 250 villes françaises, la manifestation intersyndicale a été réussie. Sans doute moins nombreuse, mais toujours aussi diverse en âges et en profession, et assurément déterminée. La réforme des retraites était au cœur des slogans et chansons, mais aussi la mise en cause de la démocratie par l’exercice vertical de la fonction présidentielle.
Salarié.e.s et retraité.e.s, jeunes et moins jeunes, enfants avec leurs parents, infirmièr.e.s et salarié.e;s des commerces, employés des barrages ou électriciens, ils et elles étaient là ce jeudi 6 avril 2023 dans les rues de Vienne (Isère).
Une très grande diversité de secteurs professionnels, où certains additionnent les journées de grève. C’est le cas d’Adrien, salarié d’EDF et militant CGT, employé à la centrale nucléaire de St-Alban-St-Maurice-L’Exil (Isère).
Insatisfaction manifeste aussi pour Claire, ancienne enseignante, militante CFDT. Pour elle, c’est Emmanuel Macron qui est aujourd’hui mis en cause.
Chantal n’a pas voulu rater cette 12e mobilisation à Vienne, comme les précédentes. Avec un groupe d’ami.e.s fidèles au mouvement social, elle était fière de rappeler que déjà il y a quatre ans, le référendum d’initiative citoyenne était mis en avant par les Gilets jaunes.
Même pour des personnes raisonnables, retraitées de longue date et d’un âge avancé, c’est l’absence de considération, l’injustice et le déni de démocratie, sont des éléments qui catalysent le mouvement depuis bientôt trois mois.
Au bout de onze défiles revendicatifs depuis janvier 2023, ce couple de retraités est prêt à revenir pour dire non à Emmanuel Macron (© Pierre Nouvelle).
(à suivre)
Notre prochain article :
Réforme des retraites (32) : En route vers une nouvelle mobilisation le 13 avril 2023