Par Jean-François Cullafroz-Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).
Jeudi 16 février 2023, ce sera la cinquième journée de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites. Un nouveau moment important dans les rues de la France métropolitaine et des outremers. Salarié.e.s, chômeurs-euses, retraité.e.s seront au coude à coude avec des lycéens-ennes et étudiant.e.s. A la veille de cette journée, nous avons rencontre Georges Chorein, un centenaire rhodanien, toujours militant syndical et politique. Depuis sa commune de Sainte-Foy-les-Lyon (Rhône), il livre son analyse sur le mouvement en cours.
Raflé par la gendarmerie française alors qu’il allait prendre le maquis en Vercors par l’entremise d’un père jésuite, Georges Chorein a accompli deux années de Service de travail obligatoire en Allemagne. Au retour, après avoir fini ses études d’ingénieur, il est entré à la Compagnie électro-mécanique (CEM) à Lyon, où il a accompli toute sa carrière professionnelle, parmi quelques 2000 salariés.
Georges Chorein reste un homme simple qui a adhéré à la CFTC en 1950, puis la CFDT quelques années plus tard. Militant syndical, il a rejoint le combat politique au sein du Parti socialiste dès 1971, et il reste fidèle à ces organisations.
Un centenaire très lucide
Nous l’avons rencontré alors qu’il vient de fêter ses 100 ans. Souriant, plein d’humour, il garde une mémoire précise de son passé, et il porte un regard attentif sur la situation sociale actuelle.
Ainsi, celui qui a pris sa retraite en 1983, dès que la loi voulue par François Mitterrand a été votée. Aujourd’hui, avec lucidité, il analyse le mouvement social en cours
(à suivre)
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Le gouvernement a annoncé le report de l’âge de la retraite à 64 ans avec un allongement accéléré de la durée de cotisation. Signez la pétition intersyndicale pour dire non à cette réforme injuste et brutale !