Devant la préfecture de la région Rhône-Alpes, on a brûlé le dossiers de la consultation (© Pierre Nouvelle).
Par Jean-François Cullafroz, journaliste
En ce lundi 5 janvier, le feu brûlait devant la préfecture de région, en plein cœur de Lyon. Pas de quoi dépasser le modeste bidon où disparaissaient des documents administratifs, mais la démonstration par l’image de la persistante opposition des associations à la consultation lancée par Jean-François Carenco, le représentant de l’Etat en Rhône-Alpes.En cause, les projets de tracé de contournement ferroviaire de Lyon qui fait fi des intérêts des populations, en premier lieu de leur santé. Au préalable, la fédération Fracture et ses membres, avaient tenu conférence de presse au Club de la presse de Lyon. Et là encore, la symbolique était au rendez-vous, puisque de la droite à la gauche, toutes les sensibilités politiques, hormis l’extrême droite et le Front de gauche, étaient représentées par des maires, députés et conseillers régionaux. Retour sur un début d’année animé.
Fracture, fédération d’associations mobilisées au sujet du contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise a fait fort en ce premier lundi de l’année 2015. A la veille de la clôture de la consultation préfectorale sur le tracé proposé par l’Etat, ce collectif a réuni devant la presse les élus de toutes sensibilités de l’UMP aux écologistes. Se trouvaient ainsi côte à côte devant les journalistes invités au Club de la presse de Lyon : Jean-Charles Kolhaas (conseiller régional EELV), Thierry Kovacs (président UMP de l’agglomération de Vienne), Georges Fenerch député UMP du Rhône), Erwann Binet ‘député PS de Vienne), Jean-Jacques Brun (maire divers droite de Ternay, Rhône).
Les projets actuels du préfet ont mobilisé maires et parlementaires, associations et population du Rhône et de l’Isère (© Pierre Nouvelle).
Pour cette prestation inédite dans un combat qui a démarré il y a près de dix ans, et avant que le préfet ne rédige son avis au gouvernement, associations et élus unanimes ont redit leur intérêt pour le transport marchandises par rail, mais pas sur le tracé qui leur a été imposé depuis la décision du ministre Dominique Bussereau en 2009.
Pour souligner leur appel au secours des ministres Alain Vidalies et Ségolène Royal, les associations se sont ensuite rendues devant la préfecture du Rhône et ont brûlé devant le siège du représentant de l’Etat les dossiers soumis à consultation. Manifestant ainsi une fois de plus leur refus d’une consultation sur un projet nuisible pour l’environnement et le bien-être de plusieurs dizaines de milliers d’habitants du Rhône et de l’Isère.
Les représentants es associations étaient présents en nomvbre lors de la conférence de presse (© Pierre Nouvelle).
Gilles Renevier, président de la fédération Fracture explique les motifs de refus du projet soumis à la consultation préfectorale.
Pour Thierry Kovacs, président de Vienne-Agglomération, le projet en l’état du contournement ferroviaire de Lyon, est une aberration du même ordre que fut le tunnel de Fourvière à Lyon. Il détaille son opposition à François Dalla-Riva.
A l’unisson des autres élus, le parlementaire socialiste de l’Isère souligne la nature économique des choix de l’Etat : préférer la nuisance de riverains qui ne seront pas indemnisés à l’investissement sur la construction d’un tracé dans l’emprise le ligne à grande vitesse Lyon-Marseille. Il explique son opposition au micro de François Dalla-Riva.
Si le préfet de région, Jean-François Carenco, ne rend pas son dossier de synthèse rapidement au ministère, la débat sera enterré le temps des élections départementales. Entre temps, les associations auront demandé rendez-vous aux ministres concernés. Car pour elles, il n’y a pas d’autre alternative pour l’Etat et Réseau ferré de France que de remettre le métier sur l’ouvrage. Sinon, ils courent le risque d’un nouveau Notre-Dame des Landes ou parc de Roybon…
Oui au contournement ferroviaire de Lyon, mais pas à n’importe quel prix (© Pierre Nouvelle).