Littérature (3) : Entre Lyon et l’Ardèche, Michel Ménaché, un poète prolifique

*Cet ouvrage reflète un subtil alliage entre photographie et poésie (© DR).*

Par Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).

J’ai rencontré Michel Ménaché la première fois dans les années 80. Ce sont les articles de mon collègue Paul Gravillon dans le quotidien lyonnais Le Progrès qui avait attiré mon attention sur ce poète. Depuis, je l’ai rencontré régulièrement, et tout dernièrement en compagnie de Paul Gravillon et de Gilbert Four, deux autres auteurs de romans. La publication de son dernier ouvrage nous a fourni l’occasion d’un entretien sur son parcours professionnel, littéraire et poétique.

*Avec* La Paume des jours, Michel Ménaché ouvre le recueil de son activité poétique (© Pierre Nouvelle).

Ce poète et écrivain a fait ses études à Lyon. professeur de lettres, il a suivi une belle carrière, entre la capitale des Gaules et Annecy, deux villes qui reste chères à son cœur.

En 2018, il publiait La Paume des jours, le début d’une recension de ses poèmes qu’il relie aux premiers jours de sa vie. Une enfance d’un petit enfant juif lyonnais marquée par l’empreinte du régime de Vichy et de la traque aux juifs par les nazis.

Michel Ménaché est né dans une famille du quartier des Terreaux à Lyon, puis a fait ses études au lycée Ampère, un lycée voisin.

« Mirelingues la brumeuse » reste son port d’attache, même s’il affectionne sa résidence ardéchoise, où la chaleur méditerranéenne n’est pas sans rappeler Constantinople, dont ses grands parents sont originaires.

Ville ouverte sur la poésie

Sa ville native, fut une cité accueillante aux poètes depuis François Rabelais et Louise Labé, la Belle Cordière. Durant l‘Occupation de Lyon par les nazis, le poète René Tavernier hébergea dans sa maison de Montchat de nombreux écrivains de passage tels Louis Aragon et Elsa Triolet, Paul Eluard.

René Tavernier, fit connaitre au public l’œuvre de Michel Ménaché dans un article du Progrès de Lyon. Michel Ménaché se souvient.