Par Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).
Du 13 au 17 juin 2022, la CFDT a réuni son 50e congrès à la Cité internationale de Lyon. Plus de 1 700 délégués et 300 représentants d’organisations des cinq continents y participaient. Retour sur cette assemblée qui tous les quatre ans fixe les orientations et déterminé les revendications la première organisation syndicale française.
Vendredi 17 juin, vers 12h30, c’est par de longs applaudissements que la résolution générale du 50e congrès de la CFDT a été adopté à plus de 90 %. Un vote qui corrobore l’élection le jour précédent du bureau national de le première organisation syndicale française.
Ces orientations donneront la feuille de route pour les quatre ans à venir pour les 600 000 adhérents de la CFDT. Elles n’ont pas écarté les débats difficiles, comme la taxation des successions pour financer la perte d’autonomie des personnes âges, et la réforme des retraites.
Des indignés responsables
Ni béni-oui-oui, ni opposant systématique, telle est la ligne de crête que les cédétistes tiendront dans les entreprises, face au patronat, au gouvernement et aux élus des territoires.
Reprenant la démarche du résistant Stéphane Hessel, Laurent Berger a clairement appelé la CFDT et ses adhérents à être des porte-parole d’une indignation responsable et pour autant résolue et vigoureuse.
Rien d’étonnant alors qu’au sortir du rassemblement et avant de plonger dans la touffeur lyonnaise, des militantes et militants d’âges différents aient pu exprimer leur satisfaction.
C’est le cas de Delphine De Franco, du syndicat maritime du Havre. Cet officier de la marine marchande, a bourlingué pendant dix ans sur des porte-containers, vivait son premier congrès confédéral.
Jonathan Jarrige était entre Rhône et Saône en terrain connu. En effet, il a débuté sa carrière professionnelle de cheminot à la gare de Lyon-Perrache.
Contrôleur sur les lignes SNCF de Normandie et détaché partiellement pour son syndicat CFDT, il est heureux d’avoir pu participer au 50e congrès. Pour le secrétaire général de l’Union professionnelle régionale CFDT Cheminots de Normandie, sa présence à Lyon a été une belle reconnaissance de son engagement, après près de dix ans d’adhésion syndicale
Jonathan Jarrige était entre Rhône et Saône en terrain connu. En effet, il a débuté sa carrière professionnelle de cheminot à la gare de Lyon-Perrache. Contrôleur sur les lignes SNCF de Normandie et détaché partiellement pour son syndicat, il est heureux d’avoir pu participer au 50e congrès. Pour lui, c’est une belle occasion après près de dix ans d’adhésion syndicale
Si les questions liées à la vie politique n’ont pas été évoquées en séance (autonomie et indépendance du syndicalisme obligent), à deux jours du second tour des élections législatives, elles étaient pourtant au cœur de beaucoup de discussions de couloir et de propos de table.
Tout comme d’ailleurs l’actualité internationale et la situation géopolitique qu’ont pu rappeler dès le début de ce 50e congrès les délégués de syndicats de différents pays du monde qui avaient été invités par la confédération CFDT.
(à suivre)
Notre prochain article :
50e Congrès de la CFDT (2) : L’engagement des bénévoles et des délégué.e.s