Par Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)
Qui n’est pas passé par la rue du Revoux à Ampuis (Rhône) a raté, sans aucun doute, un beau spectacle du temps de Noël. Plus qu’une simple crèche, c’est un florilège de personnages et de situations d’antan qu’offrent devant leur maison Monique le Men et Jacques Couderc.
Voilà une vingtaine d’années que Monique Le Men est revenu dans la maison de famille, en bordure du Rhône, sur la commune d’Ampuis. Son époux Jacques Couderc était du voyage. C’est devant leur petite maison, au bord du chemin du Revoux qu’ il y a quatre ans, ils ont commencé à dresser une crèche anticipant l’arrivée de l’hiver.
Les personnages de la crèche de la Nativité sont devenus de plus en plus nombreux. La Sainte-Famille a été rejointe au fil des ans par un nombre croissant d’acteurs, qui avec la tradition familiale multiplie les santons représentatifs des différents métiers du village.
Sans animation exceptionnelle, par la seule mise en scène des personnages, cette modeste crèche attire le regard des nombreux passants qui s’arrêtent. Comme cela est aussi de coutume du côté d’Alès dont Jacques est originaire.
Monique Le Men et Jacques Couderc, au fil d’une carrière professionnelle très diversifié ont su tirer partie de leurs mains.
Jacques, tout jeune homme a travailléle bois, après avoir fait profession de berger sur les terres cévenoles qui l’ont vu naître.
Monique, qui avant de s’occuper d’enfants et de personnes âgées, a fait montre de ses talents artistiques de couturière en marge de son magasin de mercerie-bonneterie dans le quartier lyonnais de la Croix-Rousse.
Tous deux ont accepté de livrer quelques pans de leur histoire. Celle de croyants tout simples, qui, sans démonstration, témoignent de leur foi.
Avec l’Épiphanie, les Rois mages sont venus rejoindre le cortège des petites gens venus adorer l’Enfant-Jésus. Mis en place avec le début du temps de l’Avent, la crèche devrait se dégarnir au moment de la Chandeleur. Il ne restera plus que quelques personnages qui monteront la garde jusqu’à novembre prochain.