Par Jean-François Cullafroz- Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)
A Lyon, ils et elles étaient près de 3 000, selon les organisateurs, à battre le pavé mardi 7 décembre 2021. Leur objectif : exprimer leur désarroi et leur épuisement face à l’attitude purement comptable de l’État, qu’ils et elles jugent peu soucieux de l’humain, qu’elles soient personnes soignées ou personnes soignantes.
Le secteur médico-social emploie de nombreux jeunes professionnel.le.s aujourd’hui très inquiet.e.s de l’avenir de leurs droits. Quelles que soient leurs catégories professionnelles et fonctions, qu’ils et elles soient employé.e.s dans des centres médico-sociaux ou par des associations, leur inquiétude est manifeste est évidente et croissante.
Conditions de travail, salaires, droits sociaux mis en cause…
En effet, aux conditions de travail épuisantes et aux salaires bloqués depuis une dizaine d’années s’est ajoutée la remise en cause annoncée des deux conventions collectives qui encadrent le travail social.
Après une déambulation pédestre, la manifestation encadrées par es camionnettes et sonos des syndicats CGT et Sud, a fait halte devant la préfecture du Rhône et le Conseil départemental, deux des acteurs majeurs de ce champ professionnel.
Les femmes étaient très présentes dans le cortège des contestataires. En son sein, les jeunes salarié.e.s ou en formation ne manquaient pas.
Métiers divers, conditions sociales analogues
L’Agivr est une association qui gère des insituts médicaux-éducatifs, foyers pour personnes handicapées, ateliers-protégés (Esat), maisons d’accueil spécialisé et emploie quelque 400 salariés. Aides-médico-psychologiques, accompagnant.e?s éducatifs et sociaux, moniteurs-trices éducateurs, assistant.e.s sociaux, psychomotricien.ne.s, infirmier.e;s, orthophonistes, agents de service, personnels administratif et de sécurité… sont quelques uns des métiers pratiqués dans ce secteur.
Ils sont différents, mais ce qui les réunit ce sont les conditions de travail, les niveaux de salaires et textes sociaux qui régissent leur secteur professionnel.
Fizouze Kherra, employée par un des établissements de l’Agivr est militante syndicale CGT. Elle explique les raisons du mécontentement de ses collègues.
Le mécontentement présent dans la rue l’était aussi dans les réunions qui se tenaient à la Bourse du travail de Lyon. Et du début de carrière de salarié.e.s à la situation de retraité.e.s, le syndicalisme garde de la vigueur comme en témoignait la manifestation lyonnaise à l’initiative de la CGT et de SUD, ainsi que l’assemblée générale des retraités CFDT du Rhône.
(à suivre)
Notre prochain article : Syndicats du Rhône (2) : Pour la CFDT retraités : entre syndicat et associations, des rhodaniens motivés