Par Jean-François Cullafroz- Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)
Dimanche 14 novembre 2021, la matinée du cirque Medrano à Lyon affichait complet. Parmi le public figuraient des personnes en situation précaire et des familles de migrants ou réfugiés. Un geste solidaire de la part des responsables du cirque, auquel avaient contribué les Toques blanches lyonnaises et l’association Aclaam (cellule Réfugies du diocèse catholique de Lyon) épaulée par la fondation lyonnaise Saint-Irénée. Dans l’entrée du chapiteau, le cirque avait aussi ménagé une place à l’association Docteur Clown, qui égaye le quotidien des enfants dans les hôpitaux lyonnais. Rencontre avec le directeur du cirque Medrano, un bénévole et une artiste de l’association Docteur clown.
Le cirque est très souvent une affaire de famille. Raoul Gibault peut être assimilé à un enfant de la balle, puisqu’à l’âge de quatre ans, ses parents l’ont emmené sous un chapiteau. Depuis, cette passion ne l’a plus quitté, et à 18 ans, il est entre dans ce monde et y resté.Voilà trente-quatre ans qu’il a rejoint les circassiens et a été adopté par les héritiers de Geronimo Medrano. Originaire de Wattrelos, dans le nord de la France, il a pris la suite de Joseph Bouglione, puis de Jean Richard.
A la tête d’une soixante d’artistes de différentes disciplines : gymnastes, acrobates, clowns… et de différentes nationalités : française, italienne, allemande, bulgare, roumaine… Ils se succèdent sur la piste dans un déploiement de lumières et de sons, comme en témoigne la clôture de deux heures de spectacle et de numéros à sensation.
Comme son cirque, Raoul Gibault se veut un cirque solidaire. Dimanche 14 novembre, sur le site de la Confluence où il séjourne chaque année deux mois, le cirque Medrano accueillait de nombreux enfants, notamment de familles de réfugiés, conduites ici par l’association Aclaam (cellule réfugiés du diocèse de Lyon) et la fondation Saint-Irénée.
Une solidarité entre artistes circassiens comme le montrait la présence d’un petit stand de l’association Docteur clown.
L’association Docteur clown ne réunit pas 200 000 spectateurs à Lyon comme le cirque Medrano, mais ses quinze artistes du jonglage, de l’acrobatie, de la magie ou du clown se produisent plusieurs centaines de fois par an auprès des enfant hospitalisés dans la région Rhône-Alpes.
Bérénice Lévy est une de ces artistes, fille d’un père acrobate (compagnie Amédée Bricolo) et encouragée par un grand-père chef d’orchestre.
Elle pratique le jonglage depuis plus de vingt ans avec la compagnie M’zêle. Elle explique pourquoi elle prend plaisir à faire partager son art dans les établissements de santé lyonnais (Hôpital femme-mère-enfant, Hôpital Édouard-Herriot), au centre de rééducation pédiatrique Romans Ferrari à Miribel (Ain), mais aussi à Saint-Étienne (Loire), Chambéry (Savoie)…
L’association Docteur clown, créée il y a vingt-cinq ans, et présidée actuellement par Nadia Alibay, compte une centaine de personnes bénévoles. Ils viennent de différents milieux sociaux et exercent différentes professions comme Damien Dujon, cadre dans une grande société financière.
Il explique sa démarche et les raisons de son engagement pour cette cause.
L’association Docteur Clown collecte des fonds pour développer ses actions et aussi des personnes bénévoles pour les mettre en œuvre.
Contact : Association Docteur clown : Tél : +33 478 244 289 et Email : contact@docteurclown.org