Par Jean-François Cullafroz- Dalla Riva , journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)
La question du retour des trains-voyageurs sur la rive droite du Rhône reste toujours d’actualité au sud du sillon rhodanien comme au nord. Une demande qui risque de devenir cruciale avec la fermeture envisagée du pont de Condrieu (Rhône). Ce sujet était au cœur de la réunion de travail qui s’est tenue ce mardi 9 novembre 2021 au siège de la région Auvergne-Rhône-Alpes (Aura). Ont travaillé de concert Frédéric Aguilera, le vice-président aux transports, avec deux membres de son cabinet, et trois représentants de l’association AuterVR en compagnie du maire de Condrieu (Rhône) et conseiller départemental. Réactions des représentants de l’association des usagers des TER de la Vallée du Rhône (AuterVR).
Le rendez-vous était attendu par les usagers des trains de la vallée du Rhône, et les représentants des habitants de la rive droite. Mardi 9 novembre 2021, comme il l’avait promis en juillet lors de son élection à la responsabilité de vice-président aux transports de la Région Auvergne-Rhône-Alpes (Aura), Frédéric Aguilera a présidé une réunion de près d’une heure sur la question du retour des trains de voyageurs au nord de la rive droite.
Des choix à prioriser
Même si les usagers et élu.e.s rencontrent des difficultés, le retour des trains-voyageurs est acté entre Le Pouzin (Ardèche) et Bourg-Saint-Andéol, aux portes de la région Occitanie, tout reste à décider entre Lyon, Condrieu et Saint-Pierre-de-Boeuf (Loire), avec un hub à Givors (Rhône) pour joindre les trains de la vallée du Gier.
Un sujet d’autant plus sensible que le pont qui relie Condrieu (Rhône) et les Roches-de-Condrieu (Isère) risque d’être fermé pour deux ans à compter de 2023. Après la catastrophe du viaduc de Gênes, les conseils départementaux du Rhône et de l’Isère craignent plus que tout un événement dramatique.
Des besoins à satisfaire en rive gauche et rive droite…
Dans un premier temps, les représentants de l’association AuterVR ont soulevé les besoins des usagers de la rive gauche du Rhône, notamment entre Valence et Lyon. L’accroissement du nombre de trains, l’allongement des rames pour permettre de voyager dans de bonnes conditions, l’accès des cyclistes aux trains, l’adaptation des quais, notamment pour les personnes à mobilité réduite, des améliorations d’horaires (trains du matin et du soir) ont été listés et notés dans l’agenda du vice-président de la région et de son cabinet.
… avec l’appui des élu.e.s locaux
De son côté, Philippe Marion, maire de Condrieu depuis 2020, et conseiller départemental du Rhône, a rappelé qu’il était préoccupé depuis quinze ans par la question du train en rive droite, a apporté des éléments renforçant la demande des usagers.
Au terme de près d’une heure d’échanges, Bruno Marchesini, président d’AuterVR a livré son sentiment sur cette séance de travail.
A la sortie de cette rencontre, et avant la tenue d’un Comité de mobilités réunissant élus régionaux et associations d’usagers, Bernard Deschamps, participant à la délégation de l’association Aura, est entré plus avant dans les détails des besoins.
La fermeture du pont de Condrieu décisive…
Il reste maintenant à voir comment la Région Aura pourra satisfaire la demande urgente d’une navette ferroviaire-voyageurs entre Lyon et Condrieu. En effet, les demandes d’usagers et d’élu.e. locaux se multiplient, et des arbitrages seront nécessaires. En la matière la confirmation potentielle début 2022 de la fermeture du pont de Condrieu pour reconstruction pèsera dans les choix.
Des décisions qui pourront s’intégrer dans le futur plan État-Région 2021-2026 qui sera négocié dans quelques mois, dès que la Région aura arrêté sa feuille de route.
Une affaire à suivre, où les associations, la population et les élu.e.s auront, sans aucun doute, à maintenir la pression.
(à suivre)
Notre prochain article :
Trains-voyageurs sur la rive droite du Rhône (1) : Du Nord au Sud, quand député et usagers s’en mêlent