Via Rhona (1) : A l’Ile du Beurre (Rhône), une réserve à visiter absolument

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Par Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)

Au sud d’Ampuis, entre les communes de Tupin-et-Semons et Condrieu (Rhône), la Via Rhona traverse cette riche réserve de faune et de flore (© Pierre Nouvelle).

Les lônes du Rhône sont un magnifique réservoir de biodiversité. Entre Tupin-et-Semons et Condrieu (Rhône), au pied du massif du Pilat et de son Parc naturel régional, la réserve naturelle des Iles du Beurre et de la Chèvre, traversée par la Via Rhona qui va de Genève à Arles, offre l’occasion de belles découvertes, avec visites guidées thématiques proposées par le Centre d’observation de la nature. En cette fin d’été, nous en avons suivi une pour vous le 18 août 2021. Récit et rencontre avec Karelle De Luca, une visiteuse, et Marie-Élisabeth Claudel, une des guides.

Au centre d’accueil voisin de différents observatoires ornithologiques, on peut se documenter sur les richesses de ce site naturel, au nombre de laquelle plusieurs espèces de poissons
(© Pierre Nouvelle).

Journaliste régional, de presse écrite et de radio, puis écrivain international, Bernard Clavel parlait des vorgines dans son roman « Pirates du Rhône ». C’était à la fin des années cinquante du 20e siècle, et ces lieux humides en bord de fleuve, où poussaient les vorges, étaient bien connus des naturalistes et des pêcheurs, mais peu du grand public.

En côtes du rhône, il n’y a pas que la vigne et le maraichage. Il faut aussi compter avec les forêts voisines et les bras du fleuve. Aussi, les défenseurs de la nature, et en Rhône-Alpes, singulièrement la Frapna (Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature devenue FNE-Aura) et le Cora (Centre ornithologique Rhône-Alpes), accompagnées aujourd’hui par la LPO, ont su faire œuvre de précurseurs pour préserver ces espaces, et ont entamé une démarche pédagogique de longue haleine auprès de la population.

Une nature luxuriante et une faune dans son élément

De telle sorte, qu’avec les manifestations répétées du dérèglement climatique, castors, ragondins, hérons, peupliers, saules, frênes, ripisylve, orchidées et autres plantes aquatiques favorables à la reproduction des poissons, sont devenus des éléments attractifs pour mieux découvrir une nature luxuriante et la faune qui la peuple sur terre, en l’air, et sous l’eau.

Dans le fleuve-roi, anguilles, brochets, silures sont à leur aise. Aussi, dès la salle d’accueil, et au début de la visite, un aquarium permet au visiteur de se mettre dans le bain d’une découverte subtile de près de deux heures.

Jeudi 26 août avait lieu la dernière visite estivale de la saison 2021. Ensuite, à l’automne, le découvertes organisées se dérouleront le dimanche. Mais seul.e ou en famille, venu à pied ou en vélo, on peut en tous temps, s’arrêter sur la Via Rhona et profiter des observatoires.

Le 19 septembre, lors des Journées du patrimoine, on pourra participer à la découverte du patrimoine naturel lors de trois visites guidées (© le DL/ Pierre Nouvelle).

Des réactions enthousiastes…

Mercredi 18 août 2021, une douzaine de personnes, adultes et enfants, étaient sur le terrain pour observer le nichage des hérons, saisir au débotté le vol d’une aigrette, découvrir les troncs d’arbres taillés comme des crayons par les castors, et mesurer les effets d’une récente crue du crue du fleuve, suite aux pluies diluviennes enregistrées dans les Jura et les Alpes.

Il y avait là des néophytes, mais aussi des connaisseurs et amoureux de la faune à plumes. C’était le cas de Karelle De Luca, une Bourguignonne en séjour en terre dauphinoise, qui avait conduit ses enfants sur ces lieux à ne pas manquer.

… et la volonté de faire découvrir des trésors

Au bord du chemin qui borde le Centre d’observation, comme un peu plus bas, tout près du ruisseau le Bassenon, Marie-Élisabeth Claudel a tenu à faire découvrir le biotope de l’Epipactis fibri, une orchidée rare dénichée ici il y a quarante ans.

Au terme de deux heures de visite très dense, celle qui a fait des études de géologie, présente ce site exceptionnel par l’étendue de sa biodiversité.

On pourra aussi préparer sa prochaine visite à l’Ile du Beurre avec le témoignage de Jean-Louis Michelot, géographe et naturaliste, directeur de l’agence Centre-Est d’Écosphère.

Découverte du site mardi 31 août 2021 à 10 heures, certains mercredis pour les enfants, et tous les dimanches et jours fériés, de 14 h à 18 h, et durant les vacances scolaires (zone A) : du lundi au jeudi, de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h.

Renseignements : Jérémy Drieux (animation@iledubeurre.org) et Marie-Élisabeth Claudel (animation2@iledubeurre.org). Ligne directe : 04 74 56 88 67 ; Site Internet : iledubeurre.org .

(à suivre)

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