Par Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien de Genève)
De son enfance champenoise aux travaux saisonniers des champs, après son exclusion familiale, Michel Monnier a vécu nombre de péripéties, qu’il livre avec beaucoup de pudeur et de dignité. Un ouvrage à découvrir pour se rappeler les difficultés des familles populaires et des personnes sans-abri. Rencontre avec un homme de qualité qui n’a de cesse de faire connaitre son itinéraire.
J’ai rencontré Michel Monnier il y a quelques jours. Le marché de Vienne (Isère) battait son plein et notre homme exposait son livre sur le dos d’un sac de voyage.
A côté, un certain nombre d’articles de presse attestait de son parcours dans différents coins de l’Hexagone, où il a su susciter l’intérêt.
Pour Michel, la route est le lot quotidien depuis une quarantaine d’années, quand il a dû quitter le logis familial sous les foudres de son père. Un papa, lui aussi baroudeur qui, quelques semaines par an, plantait ici et là le chapiteau d’un petit cirque, entrainant sur ses pas femme et enfants.
De ces aventures, Michel Monnier a glané l’art du cracheur de feu, qu’il a exercé ici et là pour lui permettre de survivre. Cet écrivain-voyageur a traversé les années en pratiquant différents travaux, au cours desquelles il a vécu une belle histoire d’amour contrariée par le père de la jeune fille.
Michel Monnier ne se répand, ni ne cherche à être plaint. Il raconte avec pudeur et sobriété ce que peut être l’existence de personnes cassées dès l’adolescence, et qui se relèvent contre vents et marées.
« Sur la route ou Ma vie de SDF » paru chez Publibook. Prix : 17 euros. Ce livre est diffusé par différents sites Internet, mais il gagne à être acheté directement auprès de son auteur.
(à suivre)
François Hamoud : Quand un artiste-peintre égaye la route