Par Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)
Les amoureux du 7e art n’ont pas craint la pandémie et étaient une cinquantaine dans la salle 7 du multiplexe l’Amphi de Vienne (Isère) pour la projection en avant-première du film « Là où le temps s’est arrêté ». Après Saint-Martin-en-Haut et Lyon, cette troisième projection publique a permis de rencontrer le réalisateur Christophe Tardy, un amoureux de l’image, et une œuvre emplie de poésie et d’humanité.
Alors même que le film japonais « Dans un jardin qu’on dirait éternel » était encore programmé par Cinéclap, c’est avec « Là où le temps s’est arrêté » que les fidèles du multiplexe dauphinois ont pu entrer dans la beauté des images et le parcours d’un agriculteur en fin de vie.
Les films sur le monde agricole se multiplient depuis quelques années. Et Vienne en a été le théâtre ce lundi 28 septembre 2020.
Mardi 6 octobre, le cinéma l’Amphi programmera « Au nom de la terre » dans le cadre du cycle Ciné d’or, et à Condrieu (Rhône), une commune voisine, Solidarité paysans a prévu un débat autour de la pièce de théâtre « Un temps de cochon » le 16 octobre prochain.,
Avant tout témoigner d’une vie
Avec « Là où le temps s’est arrêté », c’est l’histoire d’un fou d’image, de retour d’Afrique. Là bas, il a tourné nombre de films publicitaires, et revenu dans l’Hexagone, une envie le tenaillait : réaliser un long métrage éloigné des contraintes des donneurs d’ordres.
Ancien salarié d’un service d’insémination animale, il a baroudé pendant près de vingt ans dans les cours de ferme, entre Rhône et Isère, Saint-Martin-en-Haut et Péage-de-Roussillon, en passant par le pays viennois. Et c’est dans les Monts du Lyonnais où il habite aujourd’hui qu’il a cherché il y a quatre ans un sujet et un acteur. A Saint-Martin-en-Haut, il a trouvé les deux, et après quatorze mois de tournage entre 2016 et 2017, il a pu montrer son premier bébé : « Là où le temps s’est arrêté » . Il raconte l’objectif de ce film qui veut avant tout être un témoignage de vie.6
Au terme de deux heures et demi de projection et de débat, Christine, une habituée de Cinéclap et du multiplexe L’Amphi, livrait des impressions très enthousiastes pour l’œuvre qu’elle venait de découvrir
Cette soirée spéciale ne devrait pas rester sans lendemain. Une seconde projection viennoise a eu lieu mardi 29 septembre, puis le film devrait prendre le chemin d’autres salles labellisées art et essai…
Dans la programmation de l’Amphi à compter du 30 septembre, c’est le film « Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait » d’Emmanuel Mouret qui bénéficiera du label Cinéclap. Un film à voir donc !
(à suivre)
Notre prochain article :
Là où le temps s’est arrêté (2) : d’autres échos d’une soirée Cinéclap à Vienne