Par Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)
Depuis le 22 juin et la fin du confinement, les projections ont repris sur les quelque 6 000 écrans de l’Hexagone et des Outremers. En dépit d’une baisse de près de trois spectateurs sur quatre, les sorties se sont poursuivies avec plusieurs films de qualité. C’est le cas d’Eté 85 de François Ozon, mais aussi de Voir le jour de Marion Laine, Il Campione de Leonardo Agostini , Belle-fille de Méliane Marcaggi et depuis cette semaine d’Eva en août (La Virgen de agosto). Jeudi 20 août 2020, plus de 200 personnes, parents et enfants ont rejoint le cinéma viennois pour une avant-première courageuse avec Poly, un nouveau long-métrage de Nicolas Vanier, qui devrait sortir le 7 octobre 2020. Le metteur en scène était présent, en compagnie de Julie Gayet, qui porte le film avec la petite Elisa De Lambert. Reportage.
Jeudi 20 août 2020, Vienne (Isère) a été la seconde avant-première pour le film Poly, après le village gardois de Montclus où a été principalement tourné le dernier film de Nicolas Vanier. Plus de 200 personnes ont répondu à la proposition du cinéma l’Amphi et de sa directrice Nathalie Bouquet assistée de Laurence Bernard.
Une initiative positive pour garder le lien avec le public
Depuis le retour des films dans les huit salles viennoises, le cinéma de la sous-préfecture dauphinoise n’accueille plus qu’environ 300 spectateurs par jour, contre 1 300 en période normale.
Un constat alarmant qui correspond malheureusement à la tendance enregistrée nationalement par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) et la Fédération nationale des cinémas français (FNCF).
Aussi, toutes les initiatives sont bonnes à mettre en œuvre, telle cette avant-première de Poly, dont ce multiplexe est coutumier. En ouverture, Nathalie Bouquet et Laurence Bernard ont tenu à remercier chaleureusement le public, en annonçant la présence exceptionnelle de Nicolas Vanier et Julie Gayet.
Celles et ceux qui suivent Nicolas Vanier connaissent son attachement pour la nature, les bêtes, petites et grandes qui la peuplent, et aussi aux hommes qu’ils rencontrent au fil de ses aventures documentaires nombreuses.
Dans son travail cinématographique, l’écrivain qu’il est, donne une touche particulière à son métier de réalisateur.
Comme Cécile Aubry, il y a un demi-siècle
Dans la veine de Belle et Sébastien, sorti il y a sept ans, Nicolas Vanier nous offrira à l’automne un nouveau long-métrage tirée de l’œuvre de Cécile Aubry. Le réalisateur est fait du même bois que l’écrivaine, scénariste, réalisatrice et actrice qui porta elle-même Belle et Sébastien, sous la forme d’une série télévisée (noir et blanc) en 1965.
A cette époque, Nicolas Vanier était un jeune garçon, et les séries de Cécile Aubry l’ont marqué. Répondant aux jeunes spectateurs du cinéma viennois L’Amphi, il témoignait jeudi 20 août.
Entre nature et féminisme…
Les années soixante, c’est la période où se déroule l’histoire de Pauly. A l’heure où le twist fait son arrivée dans la société, le mouvement féministe pointe aussi d’une façon déterminante le bout de son nez.
Dans Poly, Julie Gayet incarne Louise, une maman divorcée, qui est venu pratique son métier d’infirmière dans le village méridional de son enfance. Dans une ambiance assez traditionaliste, Louise et sa fille Cécile vont bousculer conventions et habitudes.
Pour Julie Gayet, militante de nombreuses causes sociétales, le rôle était taillé sur mesure. Lors de l’avant-première rhodanienne, elle a évoqué la situation des femmes dans la décennie des années soixante.
Film à retrouver sur les écrans français à partir du 7 octobre 2020.
(à suivre)
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Cinéma (2) : à l’heure de la rentrée…
la plupart sans masque dans un lieu clos,et bien clos,est du courage ou de l’inconscience,mais il est vrai que désormais les » libertés individuelles » priment sur le bien commun.
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