Par Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)
Heureusement, à la différence du spectacle vivant, la littérature n’a pas mis la clé sous la porte durant le développement de la récente maladie. En son sein, les livres religieux tiennent une bonne place et des maison d’éditions comme Artège ou le Cerf ont publié plusieurs ouvrages. A une semaine du 15 août, fête célébrée en l’honneur de Marie par les chrétiens catholiques et orthodoxes, un petit retour sur la dogmatique et l’ecclésiologie pourrait leur être utile.
Réconforter les ministres du culte
Le dogme de l’Assomption est né au milieu du 20e siècle. Mais, depuis le temps des premiers apôtres, la croyance liée à la mort de Marie, assomption pour les chrétiens catholiques, dormition pour les orientaux avait été fort discutée. Un siècle plus tôt, les catholiques avaient adopté le dogme de la naissance virginale (Immaculée conception) de Marie, la mère de Jésus-Christ.
Face aux interrogations et parfois doutes qui traversent le monde des clercs, le pape François a publié de nombreux textes pour affermir leur espérance. Tout récemment, à l’occasion de la fête du Curé d’ars, délégué pour les célébrations au sanctuaire d’Ars, le cardinal Pietro Parolin, numéro 2 du Vatican, est venu exprimer le soutien et les prières du souverain pontife.
Décléricaliser l’Église catholique
« A mes frères prêtres », un ouvrage de 240 pages publié par les éditions Artège, revient en une vingtaine de textes courts sur les différentes caractéristiques du prêtre. Entre son élection en 2013 et l’année 2020, le pape s’est exprimé sur ce sujet.
On notera que dans ce livre, comme c’est d’ailleurs la volonté de François qui souhaite « décléricaliser » son Église, la question du sacerdoce et de l’ordination de ces hommes voués uniquement à Dieu, ne vient pas en premier, mais son au centre d’une mission qui débute par la miséricorde et dont l’objectif est la réconciliation.
Un livre qui intéressera, non seulement les clercs, mais aussi les fidèles qui attendent encore des changements concrets au sein du catholicisme, et de son fonctionnement.
« A mes frères prêtres », Pape François, éditions Artège, 242 pages, 17,90 €.
, Pape François, éditions Artège, 242 pages, 17,90 €.
Entre démission de Benoit XVI et élection du pape François…
A ce titre, le livre-enquête de Gérard O’Connell lèvera les questions qui peuvent encore se poser sur l’élection de Jorge Bergoglio au rang de chef de la papauté. Sur un mode chronologique, entre la renonciation de Benoit XVI en février 2013 à l’élection de son successeur un mois plus tard, le 13 mars.
Ce récit développé au jour le jour permet de suivre le déroulement des événements. Le journaliste revient sur les questions qui ont traversé le sommet de l’institution catholique, les réflexions qui ont jailli et la préparation du conclave, au terme duquel François a été élu par le collège des cardinaux. Une élévation pas si inattendue que cela pour les spécialistes, et aussi pour celui qui était déjà papabile en 2005, lorsque Benoit XVI fut élu.
Le style de cet ouvrage de près de 600 pages est de nature journalistique, c’est à dire simple et concret. Avec le découpage journalier choisi, on peut dire qu’il se lit comme un roman.
L’élection du pape François, Gérard O’Connell, éditions Artège, 586 pages, 24 €
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Cathos (2) : La messe et le célibat des prêtres, des sujets épineux