Reportage de Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)
Comme le constate la presse, malgré l’attitude inflexible du gouvernement, l’opposition de la population perdure et le mouvement est à la recherche de nouvelles formes d’action ( © Pierre Nouvelle ).
Près de 500 personnes ont participé au défilé revendicatif qui s’est déployé à Vienne (Isère) ce vendredi 24 janvier 2020. Septième journée revendicative et de manifestation, et près de 50 jours de grève pour certains salarié.e.s. La veille au soir, une marche aux flambeaux avait parcouru le centre-ville. Reportage dans les rues de la cité gallo-romaine, et entretien avec des militantes.
A Vienne, certains praticiens de santé libéraux avaient rejoint le manifestation contre la réforme des retraites ( © Pierre Nouvelle ).
Le rendez-vous était donné devant la Poste, et à 14h15 le défilé s’est élancé derrière la camionnette de l’Union locale CGT de Vienne (Isère). Il y avait là des personnes de tous les âges, des familles venues avec leurs enfants, comme des retraité.e.s inquiets pour l’avenir de leurs petits-enfants.
Salariés du secteur privé comme de la Fonction publique, employé.e.s des crèches ou de l’hôpital, kinésithérapeute comme professeures des écoles et employés de la métallurgie, avec bien sûr un contingent non négligeable de retraité.e.s. Ces derniers ont fait entendre leur refus de la réforme des retraites et leur volonté d’aller le plus loin possible.
https://youtu.be/I5uQuzn21vE
Ce vendredi, la CFE-CGC était absente, et les syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires ont prévu de relayer en terre viennoise le mouvement de mercredi prochain, jour où débuteront les travaux de la Conférence de financement.
Alors que le Conseil des ministres venait de se terminer à l’Élysée, dans les rues de cette cité dauphinoise, les syndicats continuaient de brocarder vertement Emmanuel Macron.
Les femmes étaient nombreuses dans le défilé. C’était le cas de Delphine, assistante maternelle dans une école de la ville. Appartenant à la catégorie C, la plus basse de la Fonction publique, elle témoigne des salaires qui seraient en dessous du Smic, si des primes ne venaient pas en relever le niveau.
Natacha et Anysia sont toutes deux professeurs des écoles en primaire. L’Une enseigne dans une classe à double niveau, tandis que l’autre supplée aux absences de collègues dans différents établissements.
Adeptes des méthodes d’éducation nouvelle (pédagogie Freinet), elles sont militantes d’un nouveau syndicat au sein de l’Éducation nationale : Pour une alternative syndicale (PAS).
Pour elles deux aussi, il ne faut rien lâcher et la réforme doit être retirée.
(à suivre)
Notre prochain article : Retraites (2) : Contre la réforme, un large mécontentement à Vienne (Isère)