Reportage de Jean-François Cullafroz; journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272
Ils et elles éteint un demi-millier au bord de la Saône, et deux fois plus nombreux à l’arrivée place Bellecour deux heures plus tard. Leurs rangs avaient grossi au fil de la marche dans la presqu’île, avant de décroitre, lorsque la violence a vu le jour en direction de Gerland. Échos sonores et entretiens de cet acte XVI des Gilets jaunes à Lyon.
A 13 heures, moment du rendez-vous devant les marches des « 24 Colonnes », les rangs étaient clairsemés.
Si les Gardes mobiles de la gendarmerie venus d’Antibes étaient postés à toutes les entrées de la Place Belle cour à Lyon, de l’autre côté de la Saône, l’atmosphère était calme et seules quelques camionnettes de police étaient postées avenue Adolphe Max, au débouché du Pont Bonaparte.
Non-syndiqué malgré une longue vie de salarié
Au milieu du quai, Alain, un retraité de 74 ans agitait un drapeau tricolore pour faire ralentir la circulation. ce n’est pas la première fois qu’il vient manifester. Il explique ses raisons d’être dans la rue.
Comme Alain, Françoise et Laetitia n’ont jamais été syndiquées.Elles travaillent pourtant depuis leur sortie su système scolaire.
L’une est actuellement en arrêt maladie et travaille dans une agence de publicité, alors que son ami est auxiliaire de vie. Elles expliquent pourquoi elles ont rejoint la manifestation lyonnaise.
Pacifiquement et contre toutes les violences, ils-elles manifestent…
Patricia a raté peu d’appels à manifester, que ce soit sous les gouvernements de François Hollande que depuis deux ans, alors qu’Emmanuel Macron lui a succédé à la présidence de la République.
Cette sexagénaire manifeste aussi contre toutes les violences, qu’elles viennent des casseurs qui infiltrent les rangs des Gilets jaunes ou des interventions policières.
… ou viennent en aide aux blessés
Les plus anciens comme les plus jeunes sont réunis ici sur les quais de la Saône. Ils sont venus des différents coins de la région Auvergne-Rhône-Alpes pour défiler, ou alors pour venir ai de aux éventuels blessés.
Ils ont partie de ces brigades médicales qui se sont mises en place au fil des quinze manifestations, et aujourd’hui encore pour ce seizième rendez-vous, ils sont là.
Pour palier les conséquences des débordements de tous bords, des bénévoles animent un service sanitaire.
Marc est l’un d’entre eux. Venu de Belmont (Loire), il participe à un groupe d’une vingtaine de secouristes qui sillonnent la manifestation.
Ils se sont donné rendez-vous dans une semaine, et d’ici là, se réuniront pour faire le point comme chaque lundi à Lyon à 19 heures à la Bourse du travail, ou le jeudi à la même à la Maison des associations de l’Espace Saint-Germain à Vienne (Isère).
D’ici là, ils pourront méditer les reportages de nos consœurs et confrères, tel celui de France 3 dans la journal de 19h30 du samedi 2 mars 2019. Car si ils étaient 5 000 de moins que le week-end passé, nationalement, ils étaient encore plus de 40 000, selon le comptage du ministère de l’Intérieur.
(à suivre)
Prochain article : Des syndicalistes parmi les Gilets jaunes lyonnais