Reportage de Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272
Ils étaient près de 500 dans les rues de Lyon de la place de la République à la Bourse du travail en ce mardi 18 décembre 2018. C’était la journée internationale des migrants et une bonne trentaine d’organisations avait appelé à ce défilé. Retour sur la manif rhodanienne, et rencontre avec des acteurs de cette action.
Réseaux éducation sans frontières (RESF) est une des associations les plus dynamiques sur l’accueil des migrants. elle se mobilise en particulier pour les enfants de familles étrangères, afin de les protéger et de leur permettre d’étudier dans les meilleures conditions possibles.
Pas étonnant donc qu’elle soit très active pour réunir et coordonner toutes les forces vives sensibles à cette question : associations humanitaires et caritatives, syndicats, partis politiques…
Hélène, une des militantes de RESF du Rhône, explique les motifs de ce défilé lyonnais.
Parmi le demi-millier de manifestants lyonnais solidaires des étrangers, il y a avait des jeunes, notamment étudiants préoccupés par l’élévation des droits d’entrée à l’université pour les étudiants étrangers, mais aussi des plus anciens, militant.e.s d’associations humanitaires.
C’était le cas de Pierre-Olivier, membre de la Coordination Urgence Migrants, et bénévoles au Secours catholique, chargé de l’aide aux Roms.
D’autres manifestant.e.s sont venu.e.s naturellement, car ils et elles sont révolté.e;s par les conditions faites aux étrangers.
Catherine est dans ce cas et elle explique pourquoi elle a réjoint le cortège.
Michel Durand est habitué à battre le pavé. Ce prêtre, membre du Prado, suit les traces d’Antoine Chevrier, le fondateur de cette association de prêtres solidaire des pauvres et des ouvriers, née dans le quartier lyonnais de la Guillotière.
Se retrouver au coude à coude avec des militants laïques ou des membres de Lutte ouvrière, comme c’était le cas mardi n’est pas fait pour l’impressionner. ce qui compte pour lui, c’est de mettre en application les enseignements des évangiles.
Il souligne que la famille de Jésus, dont on fêtera à Noël la naissance, fut étrangère en terre d’Egypte où elle dut fuir, dès la venue au monde du petit-enfant.
La manifestation du 18 décembre 2018 ne sera malheureusement pas la dernière entre Rhône et Saône, tant les difficultés des familles migrantes semblent vouloir perdurer.