Reportage de François Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272
Un matin de fin d’été. Gare de Lyon Part-Dieu. Une station encore désertée et un pianiste vibrionnant. Échos sonores et rencontre avec un artiste autodidacte auquel je donne un coup de chapeau. Rencontre avec Philippe Berthias, un informaticien retraité et authentique musicien qui gagnerait à être connu. Cette prestation illustre l’aspect positif de la démarche la SNCF pour permettre à la musique d’être jouée en gare.
Alors que la veille, les quais débordaient de voyageurs en partance ou arrivant de vacances ou du travail, en ce premier samedi de septembre 2018, la gare de la Part-Dieu à Lyon affiche un calme désarçonnant.
Pas de brouhaha, mais des notes issues du piano placé au pied des quais A et B. On reconnait une mélodie romantique, les trois coups de la 5e de Beethoven, et un air de clavecin bachien.
Les notes s’enchainent tel un flot débordant. les doigts courent sur le clavier avec une fébrilité déconcertante. Et puis la mélodie s’arrête et le pianiste se laisse questionner.
Musicien amateur, c’est à dire celui qui aime. Mozart, Litz, Chopin, les Romantiques comme les Baroques. Ici un air de Bach tiré d’une très fameuse sonate, où la part d’improvisation n’est pas absente et vient orner la partition du compositeur..
Philippe Berthias est tombé dans la marmite musicale enfant et c’est une fois un métier en poche qu’il a pu déployer cette passion. Un talent qui mérite d’être connu. Il parle avec simplicité et pudeur de son parcours.