3e festival oecuménique de cinéma Etoile du Pilat : le succès s’installe

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Reportage de François Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272

Le 3e festival oecuménique de cinéma L'Etoile du Pilat s'est résolument inscrit dans l'actualité du territoire et du cinéma pour son édition du 21 octobre 2017 (© Pierre Nouvelle).

Le 3e festival oecuménique de cinéma L’Etoile du Pilat s’est résolument inscrit dans l’actualité du territoire et du cinéma pour son édition du 21 octobre 2017 (© Pierre Nouvelle).

Le 3e festival oecuménique de cinéma L’Etoile du Pilat s’est déroulé à Pélussin dans la salle du Ciné Pilat samedi 21 octobre 2017. Deux films étaient à l’affiche, L’Ami François d’Assise et ses frères, et Luther. Deux longs métrages en prise avec l’actualité et qui ont attiré une centaine de spectateurs. Désormais, cette rencontre artistique annuelle s’est inscrite dans la paysage de cette communauté de communes auralpines, située entre la vallée du Rhône, et le massif du Pilat, le premier contrefort du Massif central. reportage et entretiens avec deux des organisatrices, des spectateurs et animateurs des deux débats qui ont émaillé l’après-midi et la soirée. La 3e édition du festival de cinéma L’Etoile du Pilat est le fruit d’une équipe oecuménique issue de la paroisse catholique Ste-Marie-entre-Rhône-et-Pilat, et la paroisse de l’Eglise protestante unie de France Vienne-Roussillon-St Vallier.

Une centaine de personnes ont participé à la 3e édition du festival oecuménique de cinéma dans la salle du Ciné Pilat à Pélussin (© Pierre Nouvelle).

Une centaine de personnes ont participé à la 3e édition du festival oecuménique de cinéma dans la salle du Ciné Pilat à Pélussin (© Pierre Nouvelle).

Le festival de cinéma L’Etoile du PIlat continue avec persévérance sur sa lancée et pour sa troisième édition, les spectateurs étaient au rendez-vous des deux séances programmées à 14h30 et 18h30 ce samedi 21 novembre 2017.

En ce premier jour des vacances scolaires de Toussaint, au cœur de ce rendez-vous traditionnel régional, cette initiative oecuménique a ménagé sa place.

Enraciné dans son terroir et dans l’actualité

Les débatteurs du soir, andré Tissot (historien) et Jean-Claude Duverger (RCF Loire) aux côtés de membres de l'équipe de préparation dufestival : Véronique Jardin, Julie Coquard -Ciné Pilat), Philippe Chomat -curé de la paroisse) et Laurence Gential (© Pierre Nouvelle).

Les débatteurs du soir, André Tissot (historien) et Jean-Claude Duverger (RCF Loire), aux côtés de membres de l’équipe de préparation du 3e festival œcuménique de cinéma de Pélussin : Véronique Jardin, Julie Coquard -Ciné Pilat), Philippe Chomat -curé de la paroisse) et Laurence Gential (© Pierre Nouvelle).

Le Festival oecuménique de cinéma L’Etoile du Pilat a forgé son enracinement dans ce territoire où la Communauté des communes du Pilat rhodanien lui apporte son appui. Il a su aussi être en prise avec l’actualité. Actualité religieuse avec le film Luther, à l’heure où le protestantisme célèbre le 500e anniversaire de la Réforme initiée pat le moine allemand. Actualité aussi par le thème de l’autre film; L’Ami François d’Assise et ses frères, où la préoccupation de la nature est central.

François d’Assise est un des personnages-clé du christianisme, dont se réclame le pape François, et qui incarne l’attention aux pauvres, à la beauté de la nature, et la volonté de mettre en œuvre une vie simple, empreinte de sobriété, éloignée de la consommation à tout crin. Un saint, au caractère bien trempé, qui a mené son œuvre d’une manière collective, avec une communauté de frères, au nombre desquels son ami Elie, joua un rôle décisif pour la pérennité de l’ordre des Franciscains.

Des pages d’histoire

Christophe Montez est professeur d’histoire dans un lycée de la vallée du Rhône voisine. Il ne pouvait qu’être passionné par la page d’histoire du 13e siècle qu’évoque ce film qui relate le parcours de François d’Assise et de ses démêlées avec la papauté.

A la sortie du débat qui a suivi le film L’Ami François d’Assise et ses frères, il livre son sentiment sur la projection dont il a été spectateur.

L’histoire, lorsqu’elle est contée par le 7e art, suscite, on le sait, beaucoup d’émotions. Le Père Philippe Chomat, curé de la paroisse catholique Ste-Marie–entre-Rhône-et-Pilat, est enthousiaste depuis la 1ere édition pour ce festival oecuménique de cinéma.

Ce prêtre avait déjà visionné le film  sur François d’Assise avec le groupe de préparation du festival. Après la projection et le débat qu’il a co-animé avec Julie Coquard, directrice, il est ressorti visiblement ému de la salle du Ciné Pilat.

André Tissot, lui aussi professeur d’histoire, était un des animateurs du débat qui a suivi la projection de Luther, le second film, fruit d’une production anglo-américano-allemande, où les communautés luthériennes ont joué un rôle important. Cet historien protestant, a débattu au côté de Jean-Claude Duverger, un catholique, ex-président de la radio RCF Loire. Le dialogue fut très fourni, aussi bien sur les questions historiques que théologiques, avec de surcroît un état du protestantisme aujourd’hui, à l’heure de la célébration du 500e anniversaire de la Réforme.

André Tissot livre son regard sur le film Luther.

Le point de vue des organisateurs

La 3e édition du festival de cinéma L’Etoile du Pilat est le fruit d’une équipe oecuménique issue des paroisses catholique et protestante de la vallée du Rhône et du massif du Pilat. L’expérience du travail en commun s’est approfondie, et cette année, la préparation a démarré très tôt avec le visionnement successifs des deux films.

Véronique Jardin et Laurence Gential figurent au nombre de l’équipe de préparation. Elles reviennent sobrement sur leur démarche.

Julie Coquard la directrice du Ciné Pilat participe pour la seconde année à cette aventure originale. Cette année, elle était d’autant plus motivée que le film L’Ami François d’Assise et ses frères a été tournée dans deux départements proches : la Drôme et l’Ardèche.

Aussi,  livre-t-elle une approche bienveillante du film et aussi de ce festival dont elle a aidé ) la programmation.

Le bilan de ce festival sera fait prochainement, mais il se murmurait samedi 21 octobre dans le hall du Ciné Pilat qu’une quatrième édition pourrait bien voir le jour en 2018.

A noter qu’en marge des projections, une exposition retraçant l’histoire de Luther, de la Réforme et de leur actualité était disposée dans le hall du Ciné Pilat. Un complément utile et très pédagogique qui a retenu l’attention des spectateurs. Elle s’est prolongée le lendemain dans l’église de la paroisse Ste Marie-entre-Rhône-et-Pilat, située à une centaine de mètres du cinéma.

Une exposition pédagogique qui mériterait de tourner en France (© Pierre Nouvelle).

Une exposition pédagogique qui mériterait de tourner en France (© Pierre Nouvelle).

De l’Etoile du Pilat aux Toiles des mômes

Pour l’heure, du côté du Ciné Pilat, L’Etoile du Pilat cède la place aux Toiles des mômes. Le programme du cinéma de Pélussin se concentrera notamment autour des enfants et adolescents avec une série de films proposée dans le cadre d’une action culturelle menée par le Groupement d’action cinématographique (Grac).

A l'affiche du Festival Toiles des mômes, une vingtaine de films dans une quarantaine de salles de trois départements auralpins programmés par le Grac (© Pierre Nouvelle).

A l’affiche du Festival Toiles des mômes, une vingtaine de films programmés par le Grac dans une quarantaine de salles de trois départements auralpins programmés (© DR/Grac).

Près d’une quarantaine de salles du Rhône, de l’Isère, de l’Ain et de la Loire proposera une vingtaine de films, dont certains programmés au Festival Lumière 2017 seront à l’affiche durant toute la période des vacances de la Toussaint.

 

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