Reportage de jean-François Cullafroz, journaliste professionnel, carte de presse 49272, correspondant du quotidien Le Courrier (Genève)
Du 30 janvier au 6 février, le 24e festival des cinémas d’Asie a rejoint comme chaque année le complexe Majestic de Vesoul. Cette rencontre dans la capitale de la Haute-Saône, est un événement culturel de haute qualité qui reste accessible au public le plus large. Parmi les 40 000 entrées réalisées en une semaine, la part du public scolaire reste importante, mais il faut aussi compter avec de nombreux retraités, et des cinéphiles venus de tous les coins de France. Rencontre et entretiens avec des exploitants, un distributeur, et une responsable associatif de cinémas indépendants.
Pendant une semaine, des milliers de spectateurs affluent vers le multiplexe cinématographique Majestic à Vesoul. Le chef-lieu du département de Haute-Saône accueille ainsi un nombre conséquent de cinéphiles venus de toute l France pour découvrir un large et riche panel de films rarement diffusés sur les écrans de l’Hexagone.
D’un grand groupe aux cinémas indépendants…
Jean-Claude Tupin était au début de ce festival, il y a vingt-quatre ans, quand Martine et Jean-Claude Therouanne en jettent les bases. Originaire de Besançon, ce passionné de 7e art et d’antiquités, s’est jeté à corps perdu dans l’exploitation cinématographique il y a trente-cinq ans. Du rachat de quelques salles haut-saôniennes, ll est devenu PDG d’un groupe qui programme la diffusion de films dans une soixantaine de salles, dont Vesoul est la tête de pont.
Rencontre avec Jean-Claude Tupin, patron du Groupe Majestic, qui accueille en son cinéma multiplexe de Vesoul le festival international des cinéma d’Asie.
Léa Dalloz est la directrice association des cinémas indépendants de Bourgogne-Franche-Comté.
Elle coordonne l’action d’un groupement qui compte une vingtaine de cinémas,de l’Espace Méliès de Lure et du Cinémavia de Gray en Haute-Saône au multisalles Arletty d’Autun en Saône-et-Loire.
Pierre Calvat directeur de la salle indépendante Cinémavia de Gray en Haute-Saône. Après des études à Grenoble, ce Valentinois a rejoint la Haute-Saône où il programme 150 films par an et totalise un peu plus de 40 000 spectateurs.
Soutenu par la communauté de communes Val-de-Gray, il multiplie les initiatives pour attirer un public diversifié. Ainsi, le cinéma sur la plage durant l’été, au bord de la Saône et sous les étoiles…
Un distributeur citoyen et ouvert sur la nature
Pour être programmé dans une salle de cinéma un film doit bénéficier du travail du monde de la distribution. Un maillon de la chaîne cinématographique qui prend une part majeure dans la diffusion sur le territoire et l’animation autour des films.
Dans ce monde, Jan Roeloffs occupe une place particulière. Le PDG de Jupîter films, une société créée il y a un peu plus de trente ans allie une production cinématographique de qualité et un attrait pour la préservation de la nature et pour le sens d’une vie plus citoyenne. Sa diffusion allie la projection en salle et sur une plate-forme en VOD comme la production de DVD.
On retiendra trois films dans la distribution effectuée par Jupiter Films : Hôtel Salvation qui sortira sur les écrans en mai, Daikini en juin, tous deux portant sur la mort dans la société indienne. Et puis, il faut souligner L’Intelligence des arbres . Ce long métrage, allie dimension documentaire et adaptation du livre La vie secrète des arbres. Partant des observations d’un forestier, Peter Wohlleben, il invite à changer les regards sur la nature. L’intelligence des arbres ne cesse de remplir des salles lors de débats organisés dans les plus petites salles du territoire français mais aussi d’autres pays francophones.
(à suivre)
Demain : 24e édition des cinémas d’Asie (3) : des réalisateurs heureux à Vesoul