Reportage de François Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272
Manifestement, la population lyonnaise n’a pas boudé le 1er mai syndical 2019, fête internationale des travailleurs. Bon enfant, venue en famille pour beaucoup, entre la place Jean Macé et la place Bellecour, en passant par la Guillotière et les berges du Rhône , elle a rappelé ses besoins et attentes insatisfaites. Le cortège de la CGT était précédé par des Gilets jaunes et des militant.e.s libertaires. Du côté de la CGT, la tonalité portait sur le rejet de la politique du président Macron, avec un accent sur les questions de pouvoir d’achat, de retraite et durée du travail. Avec en queue d’un défilé de 7 000 à 8 000 personnes environ, une présence internationaliste et des délégations plus ou moins nombreuses de partis politiques.
Les syndicalistes libertaires en tête…
Pour cette manifestation lyonnaise, la CGT s’était allée avec la FSU et Solidaires. La ba mais chose moins commune, elle signait son appel à défiler entre la place Jean Macé et la Place Bellecour avec les anarchistes de la CNT.
Un signe, sans aucun doute de la rechercher d’une convergence des luttes à laquelle elle aspire.
… avec des Gilets jaunes ouvrant la marche
Les Gilets jaunes, étaient eux aussi de la partie, et ont obtenu d’ouvrir la marche qui s’est déroulé sans incident jusqu’à la presqu’île, où ont eu lieu quelques escarmouches avec les forces de police.
Laurent porte un gilet jaune et affirme haut et fort qu’il n’est pas syndiqué. Il est pourtant devant le cortège de la CGT, souligne que le 1er mai a un sens pour lui, et qu’il vient défendre son pouvoir d’achat, le Ric et de la démocratie.
La volonté de transmettre l’engagement
Le cortège a quitté l’avenue Jean Jaurès et a emboité l’avenue de Saxe. Là, Pascal et sa fille regarde passer le cortège. Anna a 9 ans, et son père, salarié de France 3 Auvergne Rhône-Alpes a tenu à ce qu’elle participe à ce moment revendicatif.
Militant de la CGT de France télévisions, il considère qu’il est important de transmettre son engagement, d’autant plus en cette période difficile pour les salariés et les retraités.
Les partis politiques en queue de manif
Les partis politiques étaient, comme il se doit en bout de défilé.
Les communistes avaient fait le choix de la jeunesse pour montrer leur présence. Ainsi, membres des jeunesses communistes et des étudiants communistes étaient très visibles. le rouge étaient sur les banderoles, dans les slogans affichés et es chansons entonnées.
A leur suite, une petite délégation de trotskystes du NPA alliait écologie et socialisme comme perspective des luttes.
Social et internationaliste
Les manifestations du 1er mai trouvent leur origine dans la répression d’une manifestation ouvrière à Chicago. c’est avant tout une fête sociale et internationaliste.
Rien donc d’anormal de trouver l’évocation de la Palestine occupée, de la situation des Kurdes en Turquie et des tensions violentes en Amérique latine.
La présence étrangère en Afrique, celle de la France par exemple, et la volonté impérialiste des grandes puissances, étaient dénoncées lors de 1er mai lyonnais 2019.
Ce cortège lyonnais, nombreux et bon enfant, fut pour beaucoup; comme à l’accoutumée l’occasion de rencontrer des ami.e.s, d’échanger des nouvelles, sur fond de slogans criés, mais aussi en musique. Même si la fanfare rencontrée n’oubliait rien du motif de ce rassemblement.
Les militant.e.s de la Jeunesse ouvrière chrétienne (Joc), trait d’union entre la CGT et la CFDT fermaient la marche. Nous y reviendrons.
En ce qui les concerne, les gilets jaunes ouvraient le cortège, ils étaient mêlés au long du défilé. Pour autant, peut-on parler de convergence ? Un sujet à creuser.
(à suivre)
Notre prochain article : 1er mai 2019 à Lyon (4) : Gilets jaunes en nombre et déterminés