Reportage de Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du quotidien Le Courrier (Genève)
Une vingtaine de films réalisés par des femmes et projetés dans dix cinémas de l’agglomération lyonnais pendant quatre jours, tel est le contour du 1er festival international de réalisatrices qui aborde ce dimanche 16 juin 2019 le dernier temps d’un programme riche et diversifié. Retour sur image et rencontres avec des actrices de cet événement culturel appelé à avoir des prolongements.
Sur les marches du 72e festival de Cannes 2018, 82 femmes avaient tenu à manifester pour une égalité salariale, bien malmenée aussi dans le monde du cinéma. A Lyon, plus modestement mais avec autant de pertinence et de talent, les associations Femmes contre les intégrismes et Filactions alliées au Groupement régional d’actions cinématographiques (Grac) ont mis sur pied le 1er Festival international de réalisatrices.
Après quinze films projetés et discutés depuis jeudi 13 juin 2019, ce dimanche 16 en propose encore quatre dans trois cinéma de agglomération lyonnaise. De Kaboul à Alger, ces longs métrages produits en France, en Angleterre et en Algérie, fera montre du regard que les réalisatrices de cinéma posent sur le monde, et notamment la vie des femmes.
Extrait de la bande annonce de ce festival où Agnès Varda, récemment disparue, est la figure tutélaire.
Les associations Femmes contre les intégrismes et Filactions développent chacune dans leurs domaines des mobilisations pour défendre les femmes en proie aux violences de sociétés encore très masculines, pour ne pas dire machistes.
Zoé Busca porte la parole de ce 1er festival international des réalisatrices. Elle présente les objectifs de cette initiative culturelle dont Marie-Martine Chambard et Atika Bouriah sont aussi les chevilles ouvrières.
Ce dimanche 16 juin 2019, la clôture de ce 1er festival international sera consacré à l’Algérie. Un pays où les femmes sont depuis la lutte d’indépendance sont des actrices de la vie citoyenne. Une terre aussi où les réalisatrices ne sont pas absentes du monde du 7e art.
C’est le Ciné Mourguet à Ste-Foy-Les-Lyon qui accueillera ce dernier temps marqué deux films. La journaliste Catherine Ruelle, Atika Bouriah et Kamel Benmouhoud de l’association Femmes contre les intégrismes animeront cette clôture qui débutera à 16 heures. Entre deux projections, la chorale Naram donnera un concert de musiques arabo-andalouses..
Vendredi 16 juin 2019, à Bron, au cinéma Les Alizés, nous avons assisté à la soirée consacrée à l’Allemagne. La réalisatrice Claudia von Alemann en était l’invitée. elle a présenté Le Voyage à Lyon, un film qu’elle a tourné il y a près de quarante ans entre Rhône et Saône.
Avant la projection, au côté de la journaliste Marie-Martine Chambard, elle présente sobrement ce film, qui est l’un de sa vingtaine de longs métrages.
Ce dimanche 16 juin 2019, la dernière journée de ce 1er festival international de réalisatrices s’ouvrira par une projection du film Les Hirondelles de Kaboul de Zabou Breitman et Eléa Gobbé-Mévellec, à 11h15 au cinéma Comoedia à Lyon. Trois autres projections seront données au Ciné Toboggan à Décines-Charpieu à 18h15 avec le film Vita et Virginia de Chanya Button, puis à Ste Foy les Lyon au Ciné Mourguet, dès 16 heures, avec Jusqu’à la fin des temps et Les Bienheureux.
Un 1er festival bienvenu qui ne restera pas sans suite !
Renseignements : Et Pourtant elles tournent : http://www.etpourtantellestournent.org/
Merci Jean-François d’avoir relayé cette information et donné la parole à quelques unes des initiatrices et cinéastes de ce festival à qui je souhaite longue vie.
Cordialement Nicole