Reportage de Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)
La 12e édition de Novembre des canuts s’ouvre ce lundi 25 novembre 2019 et se clôturera samedi 30 par un machin lyonnais. Entre temps, un débat citoyen, une conférence théâtralisée et un jeu de piste égayeront cette semaine entre plateau de la Croix-Rousse et bibliothèque municipale de la Part-Dieu à Lyon. Rencontre avec comédiens amateurs et professionnels, historiens et professeur de philosophie
Après les visites, les séances de cinéma et les balades, cette dernière semaine on abordera les différentes formes de luttes et les acteurs qui les inspirent ( © Pierre Nouvelle ).
Autour du thème « Patron deux verres et un pot » (lyonnais cela va sans dire, jeudi 21 novembre, Gérard Truchet, président de la République des Canuts et président des Amis de Lyon et de Guignol avait remis les pendules à l’heure car il court beaucoup d’histoires sur le prix du mètre de soie dans les années 1831-1934 et le nombre de pots lyonnais (46 cl) de vins du Beaujolais.
Pour suivre la conférence-débat du mardi 26 novembre sur Révolutions, révoltes et part de rêve, il sera prudent de réserver sa place ( © Pierre Nouvelle ).
Au début de la semaine passée, avec son accent inimitable, l’ancien postier, amoureux de Guignol et de la langue canuse a tenté de rétablir la vérité.
Mardi 26 novembre à 19 heures dans la grande salle de la mairie du 4e arrondissement, le traditionnel débat citoyen de Novembre des canuts entrera dans le vif des mouvements sociaux qui se déroulent depuis le 19e siècle.
Entre révoltes et révolitions, quelle part de rève reste-t-il. Victor Bouchut fera dialoguer Anne-Sophie Chambost, professeur des universités en histoire du droit, ainsi que les chercheurs en sociologie et en science politique Christophe Parnet, Valentin Thomas, Jean-Baptiste Devaux, Marion Lang et Antoine Leveque.
Étudiant en agrégation de philosophie à l’Ecole norrmale supérieure, Victor Bouchut précise son approche.
Les débats sur les grandes questions sont une chose, et parler des personnes qui peuvent leur donner réalité en est une autre. Aussi, est-il intéressant d’évoquer des figures qui ont vécu ces problématiques. C’est le cas de Joseph Benoit, canut-prolétaire, qui participa à la révolte de 1831. Élu député de Lyon en 1848 , il s’est opposé à la Constitution de la IIe République qui ouvrira le chemin du pouvoir à Napoléon III. Comme les Voraces, ces canuts en révolte, membres d’une société ouvrière lyonnaise, il veut une République réellement sociale…
Roger Gay, président de l’institut régional d’histoire sociale CGT dressera le portrait de cet élu atypique.
Il n’est pas de Novembre des canuts théâtrale et comédiens; Outre les prestations en salle, les comédiens de la Compagnie du chien jaune, aiment à animer les bambanes, déambulations croix-roussiennes, comme celle de ce dimanche 24 novembre.
Aurélien Serre est l’un des six intermittents du spectacle de cette troupe dirigée par Valérie Zipper . Il détaille la part des femmes et homme de théâtre dans cette initiative culturelle lyonnaise qui déploie sa douzième édition.
(à suivre)
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12e Novembre des canuts (3) : avec le soutien des élus locaux