Reportage de François Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (Genève)
Novembre des canuts a fermé sa 10e édition dimanche 3 décembre 2017. Vendredi 1er décembre, en l’Hôtel de ville de Lyon, ce festival a vécu son dernier point fort avec un spectacle-gommage à Robert Luc. Comédiens, élus locaux, chercheur universitaire et plus de 200 personnes ont salué le travail accompli par ce militant syndical et politique, mais avant tout citoyen du quartier la Croix-Rousse à Lyon (Rhône) qui a mené ce parcours culturel avec la comédienne et metteure en scène Valérie Zipper.
La soirée hommage à Robert Luc s’est ouverte vendredi 1er décembre 2017 par le Chant des Ouvriers du chansonnier lyonnais Pierre Dupont. Ecrite deux ans avant la révolution sociale de 1848, cette mélodie a été conçue en écho aux luttes ouvrières des Canuts de 1831 et 1834.
Sous le regard acéré de la metteuse en scène Valérie Zipper, les sept comédiens, musiciens et chanteurs de la Compagnie Chien jaune ont ouvert un prcours littéraire de plus d’une heure.
Sous les lambris du magnifique grand salon de la mairie centrale de Lyon, deux élus se sont succédé/ Tout d’abord, l’adjoint au patrimoine Jean-Domiinique Durand, et dans la foulée Loic Graber qui est en charge de la culture de la capitale des Gaules.
C’est la simplicité du personnage, sa grande ouverture aux autres, sa capacité à transmettre que l’édile a retenu de notre collègue Robert Luc, qui était connu dans son quartier par son métier de photographe et son statut de correspondant local du quotidien Le Progrès.
L’ouvrier et l’universitaire
Robert Luc avait redécouvert L’Echo de la fabrique, le journal édité par les canuts lyonnais. Ludovic Frobert, universitaire lyonnais (Lyon 2, laboratoire Triangle) s’était lui aussi passionné pour cette œuvre littéraire et c’est ainsi qu’il a rencontré Robert Luc.
Ludovic Frobert raconte sa découverte de ce journal qui a donné un livre qu’il vient de faire rééditer : Les canuts, ou la démocratie turbulente. Il raconte son aventure avec L’Echo de la fabrique et avec Robert Luc.
Après le point d’un enseignant-chercheur, qu’en pensent de jeunes comédiens, qui au fil de la 10e édition de Novembre des canuts et des écrits de Robert Luc, ont accompli un compagnonnage avec les ouvriers-tisseurs en soie, et celui qui a été leur chantre, une bonne partie de sa vie.
Ils confient ce la part d’actualité que lirvre le combat des canuts en terme de solidarité, de fraternité et d’emploi. Tout un pogramme pour ces artistes liés à l’intermittence du spectacle et aux écueils nombreux de la précarité;