Le Mouvement YMCA (Young Men’s Christian Association) est né en 1844 à Londres, et fête son 175e anniversaire entre fin juillet et début août 2019. En France, l’Alliance nationale des YMCA, mouvement d’éducation populaire laïc, fédère 23 associations locales. Tournées vers les jeunes et les personnes vulnérables, elles accueillent 80 000 personnes chaque année, dont 48 000 jeunes. Un millier de salariés et de nombreux bénévoles remplissent cette mission au sein de nombreuses structures : foyers de jeunes, établissements spécialisés pour personnes handicapées, séjours de vacances… Halte au Camp Joubert créé en 1941, au Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire) où nous avons rencontré Bernard Marion, le président national de l’Alliance des YMCA.
YMCA c’est pour beaucoup une chanson du groupe musical Village People constitué à la fin des années 70 à New-York avec deux producteurs français. Un tube disco qui a fait les beaux jours des soirées dansantes avec une dimension internationale et tout à la fois humaniste.
Une optique inspirée du mouvement YMCA, né à Londres dans la mouvance protestante, sur des idéaux de justice sociale et de laïcité. Une dimension qui guide aujourd’hui encore YMCA présent dans 144 pays. En France, le mouvement s’est implanté en 1852 et c’est à Paris qu’a été signé un des textes de base et fondateurs.
Pour lui, même âgé de 175 ans, le mouvement YMCA n’a rien perdu de sa pertinence dans tous les coins de la planète, y compris dans l’Hexagone français
Nicole Marion a rencontré son époux alors qu’il était animateur de vacances au Camp Joubert. L’ensemble de leurs enfants ont fréquenté ce lieu.
Pour cette protestante, l’intérêt de YMCA-UCJG réside dans sa démarche d’éducation populaire, attentif à la jeunesse, pour qui la personne reste au cœur du fonctionnement, fidèle en cela à son inspiration spirituelle chrétienne éloigné de tout prosélytisme.
Elle témoigne.
Autre particularité des YMCA : être en prise avec les questions de leur temps. Au Chambon-sur-Lignon, ce fut bien le cas depuis les années soixante, où les pédagogies nouvelles sont allées de pair avec une attention soutenue à la nature et à la démocratie.
Jacques Guilbaut a été animateur durant quinze ans ici. Dans les camps d’été nommés Copainville, les enfants et les jeunes élisaient leur maire durant l’été et leurs moniteurs s’appelaient ministres. Il se souvient.
Pour réserver dans un des centres gérés par YMCA-UCJG