Syndicats du Rhône (3) : Entre retraité.e.s CFDT et jeunes militantes CGT, le syndicalisme a de l’avenir…

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Environ cent militant.e;s participaient à l’assemblée générale de mi-mandat du syndicat CFDT des retraités du Rhône le 7 décembre 2021 à Lyon (© Pierre Nouvelle).

Par Jean-François Cullafroz- Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)

Avec la pandémie, la dégradation de l’hôpital devient de plus en plus criante et les sages-femmes en font l’illustration pat une grève qui dure depuis plusieurs mois comme ici à l’hôpital de la Croix-Rousse (© Pierre Nouvelle).

Les salariés du secteur médico-social manifestaient dans toute la France, en ce mardi 7 décembre 2021. C’était le cas sur les quais du Rhône, à l’appel de la CGT et de Sud-Solidaires. A portée de voix de la préfecture du Rhône, ils faisaient entendre leur mécontentement, tandis qu’à 500 mètres de là, à l’occasion de l’assemblée générale du syndicat CFDT-Retraités, des militant.e.s blanchi.e.s sous le harnais exprimaient leur volonté de descendre dans la rue dans les mois qui viennent. Rencontres avec des syndicalistes aux deux bouts de leur parcours de vie.

Celles et ceux qu’Emmanuel macron a dénommé les premiers de cordée ne veulent plus être les premiers de corvée et ils et elles le redisent régulièrement depuis cinq ans (© Pierre Nouvelle).

Une centaine de militant.e.s participaient mardi 7 décembre 2021 à l’assemblée générale de mi-mandat du syndicat CFDT des retraités du Rhône. Une vingtaine d’intervenant.e.s ont montré que les personnes âgées étaient toujours mobilisées.

La volonté d’une CFDT plus combattive a été affirmée à plusieurs reprises, avec le souci manifeste de défendre la démocratie et de faire vivre, au plus du terrain des actions en lien avec les organisatrices signataires du Pacte du pouvoir de vivre.

Le Pacte du pouvoir de vivre, c’est un programme de 90 propositions signé par 60 organisations en perspective des élections présidentielles (© DR/site CFDT).

Les adhérents les plus avancés en âge et souvent les plus expérimentés syndicalement n’avaient pas tous fait le déplacement jusqu’à la salle Maurice Moissonnier au troisième étage de la Bourse du travail de Lyon.

C’est le cas de Michel Béjat, qui a accompli une bonne période de sa carrière de salarié à l’hôpital lyonnais Saint-Jean-de-Dieu. Entré en militantisme par la Jeunesse ouvrière chrétienne. Celui fut secrétaire général du Syndicat CFDT des hôpitaux privés du Rhône alors qu’il était toujours tailleur-coupeur dans son hôpital, il est resté fidèle à la CFDT, dont il attend chaque mois le journal des retraités du Rhône.

Tout récemment honoré par les élus de Lyon 3e et ses amis du Comité d’intérêt local de Sans-souci, il n’a rien renié de son engagement. Il témoigne brièvement d’une longue vie tissée d’engagements.

A l’exemple de leur camarade centenaire, de jeunes salarié.e.s continuent à rejoindre la lutte syndicale. La journée de mobilisation du 7 décembre 2021 dans les établissements médicaux sociaux en a fourni l’exemple lors de la manifestation lyonnaise devant la préfecture du Rhône.

L’association Sésame Autisme compte une dizaine de maisons et foyers où la solidarité mise en avant par leur charte n’est pas vraiment mise en œuvre à l’égard des personnels (© Pierre Nouvelle).

Karine Pelligrino travail au contact des personnes atteinte d’autisme. Une profession qui demande beaucoup d’écoute d(attention et de soins. Elle regrette les conditions de travail que génèrent les employeurs du secteur médico-social.

Pour elle, rejoindre un syndicat est un impératif si l’on veut que la sitiation des salariés s’améliore. Elle témoigne.

Le 7 décembre 2021, les jeunes, étudiants et salariés étaient nombreux dans la rue pour exprimer ras-le-bol, inquiétudes et espoirs. Pour autant, ils ne viennent pas tous grossir les rangs des syndicats, mais approuvent le combat entamé pour défendre leurs droits et leur pouvoir d’achat.

Conditions de travail de plus en plus dures, salaires sans augmentation, demandes d’être respectées, c’était les motifs pour lesquels ces jeunes femmes étaient venues manifester(© Pierre Nouvelle).

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