Presse alternative : poil à gratter ou lanceur d’alerte ?

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Reportage de Jean-François Cullafroz, carte de presse honoraire 49272

Lors du 29e salon Primevère, salon-rencontres de l'alter-écologie, les responsables des journaux Silence, L'Ecologiste et de la Revue durable, ont dialogué avec le public sur la liberté d'expression (© Pierre Nouvelle)

Lors du 29e salon Primevère, salon-rencontres de l’alter-écologie, les responsables des journaux Silence, L’Ecologiste et de la Revue durable, ont dialogué avec le public sur la liberté d’expression (© Pierre Nouvelle)

A Primevère, à Chassieu, en périphérie lyonnaise, du 20 au 22 février 2015, le 29e salon-rencontres de l’alter-écologie accueillait une foi de plus la presse alternative. Une dizaine de titres et de maisons d’édition étaient présents journaux papier ou numérique et radios locales. A l’heure où la presse écrite connaît de nouveaux mouvements capitalistiques, des revues qui tirent à 5 000 exemplaires peuvent-elles jouer un rôle pour la démocratie. Et que dire de radios, qui aujourd’hui par la grâce d’Internet dépasse le rayonnement local de quelques kilomètres ? Tour d’horizon sur cette presse qui par des accents différents se qualifie d’alternative.

Après les attentats parisiens entre le 7 et le 9 janvier, la mobilisation s’est opérée autour de Charlie Hebdo. Aussi, le débat organisé le 20 février 2015 en ouverture du ouverture du salon lyonnais Primevère, salon-rencontres de l’alter-écologie à Lyon-Eurexpo était-il important. Des journalistes de Silence, L’Ecologiste et La Revue durable, trois publications écologistes, ont échangé avec le public sur la liberté d’expression, la liberté de la presse, les droits, devoirs et limites, mais aussi le rôle citoyen de ces journaux ?

Lors du 29e salon-rencontres Primevère de l'alter-écologie, le public a interpellé les journalistes sur le rôle de lanceurs d'alerte de leurs revues (© Pierre Nouvelle).

Lors du 29e salon-rencontres Primevère de l’alter-écologie, le public a interpellé les journalistes sur le rôle de lanceurs d’alerte de leurs revues (© Pierre Nouvelle).

Qu’en pense le public ? Exemple avec Lydie, clarinettiste et professeur à l’école de musique de Saint-Fons (Rhône). Son avis peut surprendre, car si elle se tient informée, cette artiste n’est pas une lectrice régulière, ni une auditrice fidèle, en raison même de la nature des nouvelles qui sont diffusées. Des propos recueillis par François Dalla-Riva

Mais quel est l’avis des responsables de revues écologistes. Premier point de vue avec la Revue Silence, une publication créée en 1981 à Lyon. Michel Bernard, son rédacteur en chef est un deux deux journalistes salariés. Mais cette revue qui a une place notable dans le monde de la presse enregistre les contributions de nombreux informateurs bénévoles.  Propos recueillis par François Dalla-Riva.

La revue L’Ecologiste est née en Grande-Bretagne aux débuts des années 80. Aujourd’hui, elle est publiée dans de nombreux pays, dont la France. Si chaque numéro de cette revue trimestrielle comporte une part commune propre à toutes les éditions nationales, chacune d’entre elles présente des informations propres au territoire où elle est diffusée. Explications avec Thierry Jaccaud, rédacteur en chef de l’édition française de L’Ecologiste. Propos recueillis par François Dalla-Riva.

Des moyens pour vivre

Quand on diffuse à 5000 exemplaires, l’économie d’une revue reste précaire, même si la partie importante des abonnements apporte une certaine sécurité. Après l’attentat du 7 janvier contre Charlie Hebdo, le gouvernement français a montré plus d’écoute envers les responsables de journaux qui ne vivent pas de publicité et ne s’appuient pas sur des groupes capitalistes.

Ainsi, il y quelques jours, les médias alternatifs de presse écrite ont été reçus au ministère de la Culture. Michel Bernard, rédacteur en chef de la revue Silence explique les mesures qu’il faudrait mettre en place pour aider ses revues et favoriser leur pérennité, comme cela existe déjà pour les radios associatives. Propos recueillis par François Dalla-Riva.

Lors de ce débat intervenait aussi Jacques Mirenowicz, fondateur et rédacteur en chef du trimestriel franco-suisse La Revue durable. Un article lui est aussi consacré sur ce blog, en compagnie de notre jeune confrère François Ruffin, créateur et rédacteur en chef du mensuel Fakir.

Jacques Mirenowicz, fondateur et rédacteur en chef du trimestriel franco-suisse la Revue durable est un journaliste atypique (© Pierre Nouvelle).

Jacques Mirenowicz, fondateur et rédacteur en chef du trimestriel franco-suisse la Revue durable est un journaliste atypique (© Pierre Nouvelle).

 

Samedi 21 février à l’occasion d’autres débats, comme l’un portant sur la politique de l’Union européenne, les sujets autour des médias, de la presse et du  travail des journalistes sont revenus dans les interrogations du public. Ainsi, François Ruffin qui exerce le métier de journaliste depuis une douzaine d’années a-t-il expliqué comment il concevait sa profession et ce qu’il attendait des « grands » médias.

 

L'Amiénois François Ruffin est un journaliste aux convictions de gauche clairement assumées (© Pierre Nouvelle).

L’Amienois François Ruffin est un journaliste aux convictions de gauche clairement assumées (© Pierre Nouvelle).

 

 

 

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