Noël solidaire lyonnais avec Habitat et humanisme

Posté le par dans Coup de coeur
La crèche de Noël dans la petite chapelle des religieuses franciscaines de la rue Tronchet à Lyon est un appel à la solidarité avec les plus démunis (© Pierre Nouvelle).

Par Jean-François Cullafroz- Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)

Avec Quentin, à L’Escale du 6e de l’association Habitat et humanisme, la joie qui régnait dès le temps de l’apéritif s’est prolongée, entre enfants et adultes, toute la veillée de Noël (© Pierre Nouvelle).

Depuis trente-cinq ans, Habitat et humanisme s’est déployé à partir de la métropole lyonnaise pour faire essaimer un mouvement de solidarité qui a débuté par le logement des personnes en précarité. Près de quatre-vingt associations qui font vivre cette dynamique ont d’abord pour objet de contribuer à l’insertion sociale en luttant contre l’exclusion de celles et ceux qui n’ont pas de toit. A Lyon, les Escales solidaires participent de cette action qui connaissait un temps fort à l’occasion de Noël 2021. Arrêt dans le quartier des Brotteaux, au cœur du 6e arrondissement en ce 24 décembre 2021.

L‘accueil inconditionnel est le principe même des Escales d’habitat et humanisme implantées dans les 3e, 3e, 6e et 9e arrondissements de Lyon (© Pierre Nouvelle).

Noël est un temps de fête, qui dans la société mondialisée est aussi synonyme d’exclusion. Car qui n’a pas de toit, de relations et de moyens financiers pour faire des cadeaux vit avec difficultés ce moment marqué par un déploiement commercial.

Lieux et temps de rencontres et d’écoute

A côté d’appartements pour des personnes seules ou des familles, ou de logements dédiés aux personnes âgées, Habitat et humanisme déploie un accueil quotidien pour celles et ceux que dans les Escales solidaires, l’on nomme « passagers ».

En ces lieux, on peut bénéficier d’un temps de rencontres, d’écoute et de partage à l’occasion d’un petit-déjeuner, d’un brunch, d’un repas du soir ou d’un moment de jeux ou d’activités créatrices.

L’accueil se déploie en différents registres qui permettent de la vie quotidienne de personnes qui subissent l’exclusion (© Pierre Nouvelle).

Une dizaine de bénévoles au service d’une trentaine de personnes

A L’Escale du 6e, en cette veille de Noël, on avait choisi d’organiser une veillée gourmande. Près de trente personnes s’étaient inscrites pour ce moment qu’ont préparé une équipe d’une dizaine de bénévoles : Adeline, cheffe de cuisine, Akim, Myriam, Anne-Laure, capitaine de salle et le DJ Alexandre.

Pour préparer un copieux menu, ces volontaires étaient conduits par Quentin, un salarié d’Habitat et humanisme, qui fait ses classes dans une école hôtelière rennaise puis chez un grand chef breton.

Avec Hakim, France, Malissa, Marie-Elisabeth fignolent les toasts qui seront servis aux passagers (© Pierre Nouvelle).

Le repas était prévu à 19 heures, et comme dans tout bon restaurant, après une première préparation la veille, c’est dès 13 heures que doucement est monté le coup de feu.

Au gré des arpèges de la guitare de Saïd

Entre préparation des boissons apéritives sans alcool et de leurs indispensables toasts, verrines et bouchées, puis garnissage des épaules d’agneau, la brigade est montée en puissance. Avant le service en salle, les petites mains solidaires ont dressé les tables et dispersé des décorations colorées sur les murs.

Dès 18 heures, les premier.e.s passager.e.s sont arrivés, et l’ambiance a progressé au rythme de la musique, comme ici dispensée par les arpèges de Saïd, un habitué de l’Escale du 6e.

Marina connait bien L’Escale du 6e où elle fait régulièrement halte. Pour le réveillon de Noël, elle était venue avec Trésor et Reekkia, ses enfants.

Elle témoigne des qualités de l’accueil qu’offre cette escale d’Habitat et humanisme, implante dans un des quartiers chics de Lyon.

Loin des tracas du quotidien

Parmi d’autres mélodies, avec Charles Aznavour et sa chanson « Emmenez-moi », les passager.e.s ont oublié les misères qui émaillent la vie quotidienne.

La joie était palpable, rythmée par une amitié bien réelle entre les présent.e.s : France, Areski, Claude, Jean-Noël, Joana, Flora, Adel, Jocelyne…

Un bénévolat à multiplier

Aux côtés de quelques salariés du mouvement Habitat et humanisme, les personnes bénévoles qui viennent donner un peu de leur temps constituent la colonne vertébrale de cette action solidaire.

Adeline est salariée d’une grande entreprise internationale. Elle fréquente régulièrement L’Escale du 6e, où elle participe aux repas de repas. Elle explique ce qui motive son engagement.

Les Espaces solidaires sont un des volets nouveaux de l’action d’Habitat et humanisme. En plus d’aides publiques qu’a su mobiliser le mouvement initié dans les années 80 par le père Bernard Devert, le mouvement vit grâce aux dons qu’il reçoit de la part de la population.

Une aide qui prend des formes diverses, quelle soient financières, temps offert ou partages de compétences et de talents.

Renseignements : 33 (0)4 72 27 42 58 et https://soutien.habitat-humanisme.org/soutien

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *