Noël 2018 : en Israël, pas d’avenir pour les Palestiniens sur la terre où naquit Jésus !

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Reportage de Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste honoraire, carte de presse 49272

 

Le temps de Noël, source d'espérance, estil devenu celui du désespoir (© Pierre Nouvelle/Le Croix).

Le temps de Noël, source d’espérance, est-il devenu celui du désespoir ? (© Pierre Nouvelle/Le Croix).

Le monde vient de fêter Noël. Avant cet évènement planétaire, la communauté internationale avait rappelé que le droit communément partagée par les pays adhérents à l’Organisation des nations unies (Onu) exigeait la mise en place de deux états souverains, Israël et Palestine. Le 25 décembre, à la loggia de la basilique Saint-Pierre, le pape François n’a pas dit autre chose. Fidèle à ce qu’il avait déclaré lors de son voyage en terre sainte en 2014, il est venu joindre sa voix à celle des personnes et états qui ont protesté contre le déplacement de l’ambassade des Etats-Unis, de Tel-Aviv à Jérusalem. Extrait du discours du pape François et entretiens lors d’un rassemblement à Lyon le 9 décembre 2017.

Le pape François, une nouvelle fois solidaire des palestiniens, chrétiens ou non, et combattant infatigable de la paix, a fait l’ouverture du journal de 20 heures de France 2 en ce 25 décembre. Extrait des infos sur France Télévisions.

Comme le font avec constance, les souverains pontifes successifs, le pape François n’a donc pas dérogé à la règle, et la diplomatie vaticane s’emploie à faire avancer une solution juste et durable; comme le remarquaient différents observateurs invités sur France culture le matin de Noël.

Le pape solidaire des palestiniens

Noël est le jour-anniversaire de la naissance du Messie dans une humble demeure de Bethléem. Comme en l’an – 6, année présumée de la naissance du Christ, comme le soulignaient les intervenants du magazine C dans l’air du 27 décembre, la colonisation reste la règle sur cette terre. Hier, colonisation romaine, contre laquelle le peuple juif se révolta à plusieurs reprises, et aujourd’hui occupation israélienne des territoires palestiniens, séparés par un haut mur de béton.

Cette situation de conflit plus ou moins larvé dure depuis des dizaines d’années, et la récente décision du président des Etats-Unis d’Amérique est venu jeter de l’huile sur le feu.

Entre 600 et 1000 personnes ont manifesté leur soutien au peuple palestinien à Lyon le 9 décembre 2017 (© Pierre Nouvelle).

Entre 600 et 1000 personnes ont manifesté leur soutien au peuple palestinien à Lyon le 9 décembre 2017 (© Pierre Nouvelle).

S’il n’a pas cité explicitement Donald Trump, le pape, Jorge Mario Bergoglio, avait bien en tête cette décision insensée qui entrave un peu plus les efforts pour faire avancer une reconnaissance mutuelle par toutes les parties et une paix durable dans un environnement moyen-oriental aujourd’hui encore à feu et à sang.

Deux semaines plus tôt, en réaction à la décision trumpienne, et alors même que Benyamin Netanyahou était reçu par le président Macron, des rassemblements  se déployaient dans différentes villes de France.

Ainsi, à Lyon, le samedi  au bord du quai de Rhône, entre le pont de la Guillotière et la Fosse aux ours. A l’appel du Collectif Rhône de soutien au peuple palestinien, environ 600 personnes (un millier selon les organisateurs) ont protesté contre le déplacement de l’ambassade des USA à Jérusalem.

« Palestine libre » était le slogan repris par les participants à ce rassemblement solidaire.

Un soutien de longue haleine

Chrétiens répondant à l’appel du Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD-Terre solidaire), musulmans, juifs, non-croyants, militants associatifs, syndicaux et politiques étaient au coude à coude.

A l’instar de Claude Colin, adjoint à la culture de la mairie de Corbas (Rhône) et membre d’Europe écologie les Verts (EELV). Un militant de longue date de la cause palestinienne qu détaille ses motivations fondées sur le respect du droit et la mise en œuvre d’une solution juste.

Des communautés désunies

En Israël comme dans le reste du monde, la communauté juive n’est pas unanime sur la question des rapports entre israéliens et palestiniens.

En Israël, les mouvements qui œuvrent la constitution de deux états vivants en harmonie sont en perte de vitesse depuis l’assassinat d’Ytzhak Rabin. Mais la volonté de paix reste encore présente à condition qu’aucune des parties ne soient lésées. C’est ce que souligne Nicole Kahn, membre de l’Union des juifs pour la paix.

Lé désaveu infligé au président états-unien par les deux-tiers des nations représentées à l’Onu, et la rencontre entre le président de la République française et le Premier ministre israélien pousseront-ils à un règlement ? La méfiance, qui grandit à l’égard de Benyamin Netanyahou, en raison de turpitudes financières, et les défilés hebdomadaires de protestation, lui feront-ils baisser la garde ?

Pour l’heure, du côté palestinien, les partis Fatah et Hamas sont désunis, et toujours très méfiants les uns envers les autres. De plus, ce peuple chassé de chez lui il y a 70 ans, semble toujours le jouet de relations contradictoires entre les monarchies du Golfe et le gouvernement iranien.

De quoi mettre plus que du vague à l’âme à la population palestinienne.

En 2018, alors qu'Israël fêtra son 70e annibversaire, peut-on espérer que l'hoizon du peuple palestinien s'éclaircisse ? (© Pierre Nouvelle/La Croix).

En 2018, alors qu’Israël fêtera son 70e anniversaire, peut-on espérer que l’horizon du peuple palestinien s’éclaircisse ? (© Pierre Nouvelle/La Croix).

Et si le processus de paix était ré-enclenché de l’extérieur, par un dialogue renouvelé entre juifs et chrétiens ? A l »image de cette vidéo diffusée en décembre sur les réseaux sociaux et qui unissaient dans un même élan joyeux Hanoucca (fêtes des lumières) et Noël.

Regardez plutôt… ces chants et cette danse entre un rabbin et un évêque

30 décembre 2017. Nous sommes à la veille de la clôture de l’année. Il ne faut pas toujours croire au Père Noël. Les tensions ne se sont pas apaisées entre Cisjordanie, gaza et Eretz Israël.

Alors, on peut comme le signale un correspondant mettre l’accent sur cette fracture, encore plus douloureuse lorsqu’elle se situe près de lieux d’une mémoire partagée par les trois religions monothéistes : juive, chrétienne et musulmane. Ah ! Hébron et le Tombeau des Patriarches Où êtes-vous Abraham, Isaac, Jacob, où êtes-vous Sarah, Rébecca et Léa ? Dans quel désert êtes vous Agar et Ismaël ?

Les voies possibles vers la paix

Alors, on peut s’indigner, protester contre les tirs à balles réelles et les arrestations brutales comme cela est pratiqué régulièrement…

L'enchaînement manifestations-répression ouvrira-t-il le chemin de la paix (© DR).

L’enchaînement manifestations-répression ouvrira-t-il le chemin de la paix ? (© DR).

 

On peut aussi, mettre l’accent sur l’attitude e jeunes israélien.ne.s qui n’est pas nouvelle et trouve toujours un écho chez les appelé.e.s… « Quelques 63 jeunes israéliens ont annoncé avoir refusé d’accomplir le service militaire au sein d’une armée « mettant en œuvre une politique gouvernementale raciste qui viole les droits de l’Homme », selon leurs dires », rappelait la presse française.

Et nos collègues étayaient leurs informations sur la base d’un article publié par le quotidien de Jérusalem le quotidien israélien, Yediot Aharonot. Ils soulignaient que, dans un courrier envoyé au Premier ministre israélien, aux ministres de la Défense, et de l’Education, ainsi qu’au chef d’état-major de l’armée, ces jeunes israélien.e.s ont écrit : « L’armée mène une politique relevant d’un gouvernement raciste qui viole les droits de l’Homme fondamentaux et applique une loi aux Israéliens et une autre aux Palestiniens et ce, dans une même région. »

image de la paix

A l’aube du 50e anniversaire de 1968, année-phare pour les contestations venues de la jeunesse, osons croire et agissons pour qu’un espoir se lève et un chemin d’espérance s’ouvre parmi les jeunes générations…

Cela dépend aussi du regard porté et de la volonté mise en œuvre par les peuples extérieurs aux terres de Palestine et d’Israël, mais profondément concernés, voire écratelés, dans leur chair, leur coeur et leurs convictions profondes.

Assalamu alaykoum, shalom alekhem, que la paix soit avec vous ! Paix, paix, paix, Justice et droit…

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