Maison de la culture arménienne à Vienne (Isère) : La nécessaire protection des vestiges religieux en Cilicie

Posté le par dans Ca presse
Un an près le tremblement de terre qui a touché la Turquie, deux membres de la communauté de Vienne (Isère) se sont rendus sur place pour se rendre compte de l’état de la population mais aussi des monuments religieux (© Pierre Nouvelle).

Par Jean-François Cullafroz-Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).

Roupen et Gérard Parunakian ont visité la région turque de Cilicie(© Pierre Nouvelle).

Après son assemblée générale du 3 avril 2024, la Maison de la culture arménienne à Vienne poursuit avec régularité son programme d’activité. Des initiatives culturelles qui entendent perpétuer la transmission de la mémoire d’une communauté et d’un peuple partout dans le monde. A Vienne (Isère), les rescapés du génocide de 1915 ont fait souche, et leurs enfants et petits-enfants maintiennent l’héritage qu’ils ont reçu. Ainsi, dimanche 14 avril 2024, Gérard et Roupen Parunakian témoigneront de leur récent voyage en Turquie et des menaces de disparition qui pèsent sur les édifices religieux chrétiens. Entretiens en prélude de cette conférence dominicale.

A Vienne (Isère), à côté des conférences, concerts, projections de cinéma, la littérature tient une place notable dans le cadre des activités de la Maison de la culture arménienne
(© Pierre Nouvelle).

Dix jours avant l’anniversaire du génocide arménien, la Maison de la culture arménienne à Vienne (Isère) donnera la parole à des acteurs de la mémoire.

Gérard Paranukian et Roupen, un de ses deux fils, ont visité durant deux semaines la Cilicie, une des régions turques particulièrement touchée par le séisme de février 2023. Quelques mois après ce terrible accident de la nature, qui a fait au moins 60 000 morts, les traces restent très vivaces au sein de la population, notamment les villages de la montagne de Moïse (Moussa Der).

Parfois carrières de pierre, parfois protégés…

Si les descendants d’Arméniens restent très peu nombreux, les vestiges de la présence de ce peuple depuis le 4e siècle de notre ère sont encore nombreux. Parfois servant de carrières pour de nouvelles constructions, les églises, chapelles, monastères… sont ici et là, protégés par les populations, principalement kurdes, voire rénovés par le gouvernement turc.

Gérard Parunakian témoigne de ce qu’il a vu.

Il y a un siècle, les rescapés du génocide de 1915 ont trouvé en France une terre d’asile. Comme plusieurs milliers de personnes dans la vallée du Rhône et l’agglomération lyonnaise, les parents de Gérard Parunakian étaient de celles-là.

Ils ont forgé un nouvel avenir en terre dauphinoise, mais n’ont pas oublié leurs racines. C’est dans ce bain que Gérard Parunakian a été élevé, tout en s’intégrant dans la société où il est né. Un siècle après l’exil forcé du peuple de ces aïeux, il reste très attaché à cette mémoire qu’il a souhaité transmettre à ses descendants.

Il explique ce qui l’anime dans cette démarche.

La conférence aura lieu dimanche 14 avril 2024 à 16 heures à la Maison de la culture arménienne : 8 rue de Goris – Vienne (tel. 04 74 53 43 80).

La mémoire sera encore bien présente dix jours plus tard, lors de la commémoration annuelle du génocide, alliant une cérémonie religieuse et un hommage public, laïc et républicain.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *