Le vélo-rail (1) : Entre Cordesse et Manlay, une solution pour l’avenir climatique !

Posté le par dans Coup de coeur

Reportage de Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272

La gare de Cordesse-Igornay revit neuf mois par an grâce à des amoureux des chemins de fer ( © Pierre Nouvelle ).

La gare de Cordesse-Igornay revit neuf mois par an grâce à des amoureux des chemins de fer ( © Pierre Nouvelle ).

Une ligne de chemin de fer, ouverte en 1863, traverse le Morvan entre Avallon et Autun. En 2011, la SNCF a arrêté la desserte voyageurs, et quelques années plus tard le trafic marchandises, notamment de bois de feuillus. Après s’être battu contre la fermeture, des amoureux du rail, (comme l’Autunois Olivier Curie), ont redonné vie à une petite partie de ce parcours avec la proposition de vélorail, sur la douzaine de kilomètres entre la gare de Cordesse-Igornay (Saône-et-Loire) et de Manlay en Côte d’Or. A 300 kilomètres de Paris et une dizaine de la gare d’Autun, voyage avec le Vélorail du Morvan, et entretien avec des acteurs de cette proposition écotouristique, un circuit parmi une trentaine sur rail dans l’Hexagone.

D'un bout à l'autre du territoire métropolitain français, des citoyens n'oublient pas le service qu'ont rendu ce qu'on appelle aujourd'hui des petites lignes ( © Pierre Nouvelle ).

D’un bout à l’autre du territoire métropolitain français, des citoyens n’oublient pas le service qu’ont rendu ce qu’on appelle aujourd’hui des petites lignes ( © Pierre Nouvelle ).

Sur les contreforts du Morvan, la voie monte en pente régulière du départ de la gare de Cordesse-Igornay à l’arrivée à Manlay permet d’apprécier le massif boisé des forêts morvandelles.

Depuis deux saisons, les touristes français et étrangers rejoignent la gare de Cordesse, située à une dizaine de kilomètres d’Autun.

Olivier Curie, ancien salarié de l’entreprise autunoise Dim a mis a rebondi après son licenciement économique en se lançant un nouveau défi : faire profiter de cette ligne qu’il chérit aux touristes qui découvrent ainsi un peu le Morvan.

Promoteur d’un circuit vélorail, il est devenu chef de gare, et explique les attraits du parcours avant de donner le départ.


Gérard, est un habitant du bassin minier du Creusot. Là, il a portée de main le Parc des Combes où le rail est mis à l’honneur avec un petit circuit à voie étroite, mais aussi un départ de convois classiques souvent emmenés par une locomotive à vapeur.

Franchissant une quarantaine de kilomètres, il est venu en famille faire l’expérience du vélorail à Ciordesse-Igornay. Il explique ses motivations estivales.

Une fois le billet acheté et les détails sur le parcours et la façon de conduire son engin de transport, le chef de gare donne le départ à l’heure exacte, si les escargots ne sont pas en grève… ce qui arrive parfois.

Douze kilomètres à l’aller et autant au retour, ce n’est pas le bout du bout du monde à accomplir ! Mais sur la première partie du trajet, la voie monte, et il fait en avoir sous la pédale.

Heureusement, la voie est très ombragées, chênes, hêtres et autres noisetiers peuplant la foulée où le rail pénétré. Et puis au retour, on verra bien les rails descendre vers la vallée de l’Arroux et Autun.

A la force des mollets, le vélorail, même actionné par une seule personne va bon train. Un train de sénateur qui permet de bénéficier de la fraicheur des ombrages, ou de découvrir le typique bétail bourguignon, voué cette année à des près roussis par la sécheresse.

Le rail a beau avoir repris du service durant une partie de l’année, la route reste prioritaire, et pour l’occasion, ce sont les voyageurs qui assurent la sécurité de la rencontre entre deux modes de déplacement.

Une fois encore, le transport le plus écologique doit céder la place…

Deux heures et demie après le premier coup de sifflet, le vélorail rentre au bercail. En gare de Cordesse-Igornay, des touristes sont déjà attablés à l’ombre sur les quais.

Ils mettent pied à terre, les yeux emplis des paysages découverts, et même de la traversée de la voie par deux biches qui ont pris demeure dans les forêts.

Alors, si nous vous en avons donné l’envie et si le cœur vous en dit, n’hésitez plus à venir passer une demie voire une journée le long des rails du Morvan.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *