L’Arménie à Décines (2) : ARA, un restaurant communautaire et convivial

Posté le par dans Coup de coeur

Par Jean-François Cullafroz-Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).

A Décines (Rhône), la présence arménienne remonte au début des années 1920. Les rescapés du génocide perpétré par les officiers de l’empire ottoman (Jeunes Turcs) ont permis à cette commune qui comptait 1 600 habitants de prendre son essor. L’industrie comme l’agriculture locales ont bénéficié de la force de travail de ces apatrides. Dans la palette des propositions culturelles et mémorielles, il y a un lieu de convivialité par excellence, le restaurant ARA géré par la communauté arménienne. Nous nous y sommes arrêtés…

Rue du 24 avril 1915, il y a d’un côté la Maison de la culture arménienne, et à l’autre bout le Centre national de la mémoire arménienne, au rez-de-chaussée duquel se trouve le restaurant ARA.

Ici, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche, on peut venir y déguster des plats typiques arméniens à un prix modeste. Des membres de la communauté s’y retrouvent avec plaisir, ainsi que d’autres personnes qui souhaitent découvrir et déguster cette cuisine.

Le restaurant Ara est gérée par une association que préside Raffi Boyadjian. Il préside ce lieu convivial.

Si la communauté arménienne cultive la mémoire de son peuple, elle sait être ouverte aux autres. Et on le sait, les repas, la cuisine et la gastronomie sont un bon vecteur pour mieux se connaitre. Après le déjeuner, nous avons trouvé deux amis qui quittaient le restaurant ARA. Jason et alain témoignent de l’accueil qu’ils ont reçu.

Études historiques et romans, sont un autre moyen pour pénétrer l’aventure du peuple arménien depuis plus d’un siècle. Côté histoire, c’est le cas de l’ouvrage Mémorial du génocide des Arméniens de Raymond Kevorkian et Yves Ternon (éditions du Seuil, 1914). Pour les romans qui reprennent le fil historique, Ian Manook (Patrick Manoukian) a écrit deux livres qui font défiler l’aventure arménienne entre 1915 à 1965, entre la ville turque d’Erzeroum (L’oiseau bleu d’Erzeroum), la France et l’URSS (Le chant d’Haïganouch).

(à suivre)

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *