Encore et toujours mobilisés

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Par Jean-François Cullafroz, journaliste

Vendredi 21 novembre, l’association SRD (Sauvegarde de la rive droite du Rhône) tenait son assemblée générale à Chavanay (Loire). L’occasion de rappeler que la modification substantielle du projet actuel de contournement ferroviaire de Lyon restait toujours d’actualité. Plongée au sein d’une AG.

Des habitants de près de 25 communes du Rhône, et de la Loire étaient présents pour cette assemblée générale importante (© Pierre Nouvelle)

Des habitants de près de 25 communes du Rhône, et de la Loire étaient présents pour cette assemblée générale importante (© Pierre Nouvelle)

L’association Sauvegarde de la rive droite (SRD) se bat depuis six ans au bord du Rhône, contre la transformation de la ligne SNCF Lyon-Le Teil en voie pour le transport de convois marchandises de type européen. Près de 300 trains de plus d’un kilomètre de long sont prévus dans le plan émis par le ministre Dominique Bussereau en 2008, dans le cadre du contournement ferroviaire de Lyon (CFAL), au lieu de 70 trains quotidiens actuellement.

Huit ans plus tard, la contestation n’a pas faibli, au fil de la prise de conscience des habitants des 31 communes de ces zones géographiques qui seront impactées par cette circulation intensive de convois ferroviaires. Depuis le projet ministériel et après le rapport, l’opposition des riverains et des élus de 31 communes, de Grigny (Rhône) à Serrières (Ardèche) n’a cessé de croître. Cette résistance de la rive droite du Rhône s’est jointe à celle des populations de l’Est de Lyon et de la rive gauche du fleuve,

Vendredi 21 novembre avait lieu à Chavanay (Loire) l’assemblée générale de SRD en présence d’une soixantaine de personnes, dont des représentants des associations dauphinoise RG 38 (Karen Didier) et ardéchoise ADR 07 (René Jouve). Une réunion qui se tenait deux jours après un conseil municipal extraordinaire de 29 maires et 550 conseillers municipaux des communes concernées par ce tracé ferroviaire intense.

Pour la présidente Michelle Théau, pas question d’essoufflement, même si certains pourraient se démobiliser, le rapport Duron ayant repoussé l’ouverture de ce trafic à 2030.

Pour la présidente Michelle Théau, l'association SRD n'a pas perdu le souffle (© Pierre Nouvelle).

Pour la présidente Michelle Théau, l’association SRD n’a pas perdu le souffle (© Pierre Nouvelle).

L’association compte bien continuer à réunir les populations, en étroite coordination avec la fédération Fracture, qui réunit dix associations, et en lien avec les élus locaux réunis au sein de l’association Parfer. D’autant que Réseau ferré de France (RFF) et le préfet de la Région Rhône-Alpes, Jean-François Carenco, poursuivent les procédures préparatoires à la mise en place de la circulation de ces convois entre Ambérieu-en –Bugey (Ain) et le sud de la vallée du Rhône, via le triage SNCF de Sibelin. Les opposants au tracé ne manquent pas de souligner qu’une telle insistance du préfet n’est pas sans rapport avec le fait qu’il était le directeur de cabinet du ministre de l’environnement Jean-Louis Borloo, opposé lui-même au trafic « tout-routier » et promoteur du transport ferroviaire dans le cadre du Grenelle de l’environnement.

De leur côté, les élus réunis en conseil extraordinaire mercredi 19 à St Pierre-de-Chandieu (Rhône) ont voté une motion s’opposant au projet en cours et demandant à nouveau qu’une réelle concertation basée sur l’écoute puisse s’ouvrir.

Des actions auront lieu et un appel à toutes les tranches d'âge et toutes les couches de la population est lancée (© Pierre Nouvelle).

Des actions auront lieu et un appel à toutes les tranches d’âge et toutes les couches de la population est lancée (© Pierre Nouvelle).

Pour SRD, comme ses autres partenaires, un autre tracé est possible dans le cadre de l’emprise qui a été réservée à proximité de la ligne à grande vitesse (TGV) St Quentin-Fallavier/Marseille. Pour les mois qui viennent, des actions seront lancées en pleine coordination avec la fédération associative Fracture. L’exemple de Sivens étant là, l’association estime qu’il n’est pas le moment de baisser les bras.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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