Christine David : viticultrice et vigneronne à La-Chapelle-Villars

Posté le par dans Autant en emporte le vin

Par Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)

A La-Chapelle-Villars , entre le centre du village et sa vielle chapelle, Christine David accueille avec plaisir les visiteurs dans la petite cave de sa maison (© Pierre Nouvelle).

Avec le gel printanier, les vendanges semblent repoussées à la mi-septembre dans la vallée du Rhône septentrionale. Mais, alors que la chaleur estivale démontrait encore ses possibilités, nous avons grimpé au pied du massif du Pilat et avons fait halte en la cave de Christine David. Vigneronne depuis trente ans, elle travaille avec Jean-Louis, son mari, des parcelles qui totalisent cinq hectares réparties sur les communes de Chavanay, Vérin (Loire) et Tupin-et-Semons. Rencontre avec cette viticultrice dans sa commune de La-Chapelle-Villars.

Ses parents étaient vignerons, et, on peut dire qu’elle-même est née dans le cuvage. Si l’envie d’être fleuriste l’a chatouillée un moment, c’est finalement vers le terroir, où elle a fait ses premiers pas, qu’elle a orienté sa vie professionnelle.

Le témoignage de deux visiteurs

Voilà donc trente ans qu’elle prend soin de l’exploitation de cinq hectares, qu’avec son mari, elle a constituée, petit à petit. Ses vignes, où croissent les cépages syrah, viognier et marsanne, s’étendent sur les communes de Chavanay et Vérin. Elles produisent des vins rouge, blanc et rosé.

A l’entrée de la cave de Christelle David, deux Ligériens qui viennet de déguster, André et Colette Tardy expriment leur satisfaction d’avoir découvert les différentes appellations mises à la carte. Si André affectionne les vins du Bordelais et Colette ceux de Bourgogne, des bouteilles issues des Côtes-du-Rhône accompagneront aussi désormais les repas entre ami.e.s.

Les femmes dans les vignes, on en parle de plus en plus souvent. Bien au-delà d’un effet de mode, c’est une réalité qui va croissant, pour des personnes passées par les écoles d’agriculture et les spécialisations en vinification et œnologie, ou pour des néophytes. Le parcours de Christine David, qui a démarré sur le tas à l’âge de vingt ans, se situe entre les deux. Car si elle n’a pas fait d’études specialisées, elle a beaucoup reçu de ses parents, puis a complété son apprentissage en œuvrant sur le tas.

Voici donc trois décennies d’expérience, passées entre les rangs de vignes, sur des coteaux très pentus et par tous les temps. A notre demande, Christine David pose un regard sur le chemin parcouru et la pratique professionnelle qu’elle a développée

Une touche féminine indispensable

Pour faire un vin de qualité, il y a le travail de la terre et l’entretien du vignoble, c’est la fonction des viticulteurs-trices. Mais ensuite, c’est à la cave, de la vendange à l’élevage que tout se joue. Une démarche qu’elle mène en concertation avec Jean-Louis, son époux, qui depuis trois ans se consacre à plein à leur exploitation.

Mais là encore, l’approche féminine apporte une touche spécifique. Christine David en témoigne.

Trioline et huppe fasciée

Vous pourrez rencontrer dans sa cave Christine David, en soirée et les week-end et sur rendez-vous. Vous découvrirez avec elle sa Trioline, à base de marsanne qui exhale des arômes de pomme confite. Un terroir où il lui arrive de voir évoluer la huppe fasciée.

Après cela, vous pourrez goûter au Friant rouge, à base de syrah récoltée sur la commune de Vérin. Dans le même registre, vous apprécierez les effluves de pruneau que dégagent Les Caillasses, un vin plus léger extrait d’un sol argileux mixé de cailloux sur la commune de Tupin-et-Semons.

Rendements limités et vieillissement assuré

Indépendamment du gel de mars, qui a mis à bas 70 % de la récolte, Christine et Jean-Louis David, affectionnent les rendements modérés qui dépassent rarement 40 hectolitres à l’hectare.

Aux senteurs de mûre viendront s’ajouter une texture encore plus puissante d’un Saint-Joseph élevé durant un an et demi, et comme les autres vins commercialisés au moins deux plus tard. Et puis, dans une tonalité toute autre, vous découvrirez une Améthyste rosée à base de syrah.

Si depuis quelques années, les vins se boivent jeunes, avec les productions de la cave David, il n’en va pas de même, et les bouteilles que vous achèterez pourront encore vieillir entre cinq et sept ans supplémentaires.

A vous de découvrir si le cœur et le palais vous en disent !

Contacts : Cave Christine David : 471 chemin de la vieille chapelle – La-Chapelle-Villars 42410 – Tel. 04 74 87 82 02 et 06 86 06 70 32 – Courriel: Cave.david.christine@gmail.com

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