1er mai 2023 (3) : Les élu.e.s politiques vont prendre le relais des syndicalistes

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A Lyon (Rhône), le slogan guerrier du président lors de la pandémie du Covid a été repris dans le cortège syndical du 1er mai 2023 (© Pierre Nouvelle).

Par Jean-François Cullafroz-Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).


Les ONG et mouvements écologistes, comme Oxfam, étaient présents dans le défilé lyonnais du 1er mai 2023 (© Pierre Nouvelle).

Le 1er mai 2023, des foules nombreuses ont convergé dans 300 villes françaises. A Vienne (Isère), on oscillait entre 2 000 et 2 500 participant.e.s selon les syndicats et à Lyon (Rhône) entre 15 000 personnes (selon la police) et 45 000 selon les organisateurs. La colère et le ressentiment restait vifs après la promulgation de la loi et avant le verdict du Conseil constitutionnel sur le 2e référendum d’initiative partagée. Les militant.e.s syndicaux et associatifs étaient accompagné.e.s par les élu.e.s politique de la gauche dans sa diversité écologique, socialiste, insoumise et communiste. Rencontres avec des responsables syndicaux, parlementaires et conseillère régionale.


L’opposition restait vive à la réforme gouvernementale des retraites (© Pierre Nouvelle).

A Vienne (Isère), c’est dans une musique tambourinante que s’est conclue le défilé. Une façon de montrer que les opposant.e.s à la réforme des retraites ne compte pas lâcher leur combat.

Pour les syndicalistes, l’heure reste à la mobilisation. Sonia Paccaud, secrétaire de l’Union interprofessionnelle CFDT Lyon-Rhône, les quatre mois de lutte ont été marquants.

Du côté de Force ouvrière (FO), pas question de reconnaitre la réforme de la retraite à 64 ans. Xavier Boiston, secrétaire général de l’Union départementale FO du Rhône témoigne de la pérennité de la lutte jusqu’au retrait de la loi.

A Lyon , les militants syndicaux anarchistes de la CNT (Confédération nationale du travail)était une première. elle illustre tout à la fois la reconnaissance de la diversité des sensibilités et des syndicats par les autres organisations.

Les élu.e;s, notamment parlementaires, vont continuer à s’opposer à la réforme des retraites. Thomas Dossus, sénateur d’Europe écologie les Verts dans le Rhône, atteste de l’engagement des élus de gauche.

Gabriel Amard est député de la Nupes, membre de La France insoumise, affiche la même détermination et le soutien à la lutte des syndicats.

de mars 2023En Région, la réforme des retraites est aussi évoquée lors des assemblées publiques. Ce fut le cas lors de l’Assemblée plénière de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Le président Laurent Wauquiez s’est opposé à un vœu des conseillers régionaux de gauche qui soutenait les syndicalistes.

Albane Colin,conseillère régionale EELV était présente, se souvient et souligne la mobilisation des élu.e.s et de leurs partis politiques.

Après le rejet du Réferendum d’initiative partagée par le Conseil constitutionnel, les syndicalistes ne désarment pas. Les casserolades vont se poursuivre chaque lundi, et porteront leur attente vers la proposition de loi que soutiendra le groupe Liot à l’Assemblée nationale le 8 juin 2023.

Dans cette perspective, l’Intersyndicale nationale appelle à une nouvelle mobilisation deux jours plus tôt le 6 juin 2023. Un nouvel appel à la résistance !

(à suivre)

Notre prochain article :

Réforme des retraites (39) : Nouvelle mobilisation le 6 juin 2023 dopée par le livre critique de Laurent Berger sur Emmanuel Macron

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