Par Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)
Jeudi 28 août 2025, l’ouverture de la Fête historique de Vienne (Isère) aura été brillante avec le concert de l’ensemble InChorus. durant près d’une heure et demie, la cantate Dans la rage de l’aube a été un véritable enchantement salué debout par près de 500 spectateurs réunis dans la cathédrale Saint-Maurice. Retour sur une soirée chorale de haut-vol avec des extraits du concert dirigé par Pascal Adoumbou, un chef de chœur revenu en terre viennoise où il a ses attaches.
Aux environs de 20 heures, la cathédrale Saint-Maurice s’est emplie peu à peu jusqu’à rassembler près de 500 personnes dont la joie et l’admiration ont cru au fil du concert. A côté de De Silences en extases, Pulsation(s), Passion(s) et Pèlerinage(s), La Rage de l’aube est une des cinq pièces inscrites au répertoire de l’ensemble vocal InChorus.
Pendant près d’une heure et demie, plus d’une vingtaine de choristes à la main du chef Pascal Adoumbou, ont fait vibrer l’assistance au fil de quinze pièces a cappella. Tout a démarré par une interprétation déambulante de Ned I vester soli glader, une mélodie nordique de la compositrice Grete Pedersen, pour inciter au calme des nuits, puis l’assistance a été captée par le très émouvant Agnus Dei du compositeur américain contemporain Samuel Osborne Barber…
Le répertoire de l’ensemble InChorus, qui entend s’inscrire dans les musiques « de notre temps », livre des œuvres qui vont de la Renaissance au 21e siècle. Des pièces, souvent très mariales, qui empruntent à des auteurs qui écrivent pour ce chœur de haut niveau, comme à des musiciens consacrés tel Francis Poulenc, dans un extrait de la cantate Un soir de neige, un poème de Paul Eluard, mis en musique en 1944.
Cette interprétation a déployé sous les voûtes de la cathédrale les talents d’un chœur et de son chef, qui ont su mettre en lumière l’ornementation de Francis Poulenc sur des vers de ce poète qui a su allier surréalisme et résistance à la barbarie.
Pour parler de polyphonie, il faut souligner le grand art de ces choristes, qui mâtinent jusqu’à douze voix, et, où les rythmes de la partition et le jeu du chef de chœur donnent à entendre des voix profondes et célestes. Après être descendus au cœur de la nuit des ténèbres de l’Enfer dans la Divine comédie de Dante Alighieri, avec des mélodies de Tomas Louis de Victoria et Lorenzo Donati, c’est vers la lumière des étoiles qu’a été entrainée l’assistance par une interprétation de Didn’t my Lord deliver Daniel, un negro-spiritual, où Pascal Adoumbou, a fait preuve d’une grande maestria.
Après le très zoulouIndodanaun, un ultime bis réclamé le public débout, comblé, rasséréné, bien loin des miasmes de l’actualité, les participant.e.s a pu aborder sereinement la nuit, avant d’entrer les 30 et 31 août 2025 dans la fougue de la Fête historique…
Comme l’an passé avec un concert de trompettes et en 2023 avec le soliste Lucas révélé par l’émission The Voice, la soirée-prélude devrait être renouvelée en 2026, et la Fête historique pourrait se prolonger un jour de plus, la semaine suivant les animations de rue. Une façon d’accroître cette proposition culturelle et le nombre de spectateurs qui en 2025 devrait avoisiner les 30 000 spectatrices et spectateurs.
(à suivre)
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