Vienne-Condrieu Agglomération : Un plan de mobilité ambitieux et perfectible en direction de 2031

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Neuf lignes régulières desservent cinq communes de la rive gauche et une ligne interurbaine sillonnent la rive droite du Rhône dans agglomération Vienne-Condrieu (©Pierre Nouvelle).

Par Jean-François Cullafroz-Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).

En avant-première de la séance du conseil communautaire de Vienne-Condrieu agglomération, Nicolas Hyvernat, vice-président, et Christelle Chevrier, directrice de service, ont détaillé les projets des élu.e.s en matière de mobilité sur ce territoire rhodano-isérois (©Pierre Nouvelle).

Mardi 24 septembre 2024, les élus de Vienne-Condrieu agglomération (VCA) ont adopté le plan de mobilité pour cette collectivité de près de 100 000 habitants située à cheval entre les départements de l’Isère et du Rhône. Cette délibération entend impulser jusqu’en 2031 des modes de déplacements plus doux et plus durables, où la voiture soit moins présente. Présentation des objectifs stratégiques par Nicolas Hyvernat, vice-président de (VCA), et Christelle Chevrier, directrice du service des transports.

Ce plan de sept ans a fait l’objet d’études longues et conséquentes réunies dans un document de 325 pages qu’ont examiné les 51 conseiller.e.s de Vienne-Condrieu agglomération
(©Pierre Nouvelle).

Après trois ans de préparation, et une enquête publique en janvier 2024, le Plan de mobilité de Vienne-Condrieu agglomération vient d’entrer dans le domaine public.

Ce plan était attendu, comme en atteste les 1 200 contributions enregistrées lors d’un sondage réalisé « en ligne », et pas moins d’une centaine de réponses à l’enquête publique. Avec l’accroissement du trafic automobile tout comme celui de l’usage quotidien du vélo et du train, il y avait du grain à moudre !

Un travail qui s’est inscrit dans le cadre de la loi sur les mobilités (Lom), et qui a été mené en cohérence avec l’élaboration des autres plans de l’agglomération qu’il s’agisse du plan air-eau-climat, du plan habitat, du plan d’urbanisme et celui de la santé.

Nicolas Hyvernat détaille les objectifs suivis par la communauté dont il est le vice-président délégué aux transports.

Passer du déplacement solidaire à la mobilité solidaire

Les formes de déplacements sont en constante évolution, et l’agglomération de Vienne-Condrieu n’échappe pas à cette dynamique.

Sur ce terrain, l’objectif « ambitieux » qui est annoncé, vise à réduire la part « solitaire » des déplacements en auto (autosolisme) vers des déplacements solidaires où l’autopartage et le covoiturage continuer à monter en puissance (de 23 % en 2015 à 25,2 en 2031). La volonté des élu.e.s de Vienne-Condrieu agglomération est bel et bien de passer de 48 % de déplacements en auto à 41 % dans sept années.

En toile de fond, c’est bien une réduction des émissions polluantes qui est recherchée, avec pour l’agglomération la poursuite du verdissement de sa flotte d’autobus urbains (neuf aujourd’hui et 14 demain) alimentés en gaz naturel (GNV), et de cars interurbains (quatre véhicules qui devrait passer au carburant hydrogène dans le premier semestre 2025, ce qui, en la matière, devrait faire de Vienne-Condrieu agglomération une collectivité-pilote.

Celui qui est aussi maire de Chuzelles, commune assez excentrée du centre de l’agglomération, connait bien la problématique de déplacement de ses concitoyens. Il saisit comment leur façon de bouger évolue.

Des déplacements sous des formes multiples

Habitant la rive gauche du Rhône, au seuil de la plaine iséroise, il n’ignore pas pour autant la réalité des habitants de la rive droite, en matière de desserte par cars, mais aussi les perspectives du retour d’un trafic voyageur, qui desservirait notamment Condrieu (Rhône).

D’ailleurs, le plan de mobilité de cette agglomération a intégré la multimodalité des déplacements. Ainsi, a été prise en compte la réouverture de la halte SNCF de Reventin-Vaugris qui fait l’objet d’une étude de faisabilité, pas plus que la remise en route du trafic voyageur entre Lyon et Saint-Pierre-de-Boeuf qui fait l’objet d’une étude d’opportunité.

Nicolas Hyvernat revient sur la diversité des modes de déplacements et leur évolution permanente.

Comme pour le plan de déplacement urbain précédent, le plan de mobilité actuel fera l’objet d’un suivi avec point d’étape et peut-être adaptation.

La presse quotidienne régionale (Le Dauphiné libéré) a relayé l’assemblée de Vienne-Condrieu agglo et le choix des élu.e.s en matière de mobilité
(©DL-Tim Buisson/Pierre Nouvelle).

Parmi les points à faire avancer, il y aurait certainement la question de la coordination avec les autres réseaux de transport voisins, notamment en ce qui concerne les cars avec la ligne L 40 vienne-Maclas.

Cette mutualisation permettrait aux habitants d’une partie de la rive droite du Rhône (de Condrieu à Ste-Colombe) d’accéder directement à Vienne.

Cela se situerait en vue d’un rétablissement de la ligne Condrieu-Vienne (ex L 231) que le président de Vienne-Condrieu Agglo avait promis par lettre aux usagers lorsque cette collectivité est devenue autorité compétente et a repris à son compte la desserte de la rive droite du Rhône.

Une affaire à suivre donc !

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