Radios libres à Lyon : Bellevue et le rock, selon Jean-Claude Chuzeville

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Premier studio et premier logo de la radio rock qui ouvrit les ondes lyonnaises à la diversité musicale (©DR/JC Chuzeville/ Pierre Nouvelle ).

Par François Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)

Cinq mousquetaires constituèrent la première équipe de Radio Bellevue
(©DR/JC Chuzeville/ Pierre Nouvelle ).

1981 : dès que François Mitterrand est élu président de la République des centaines de radios émergent sur la bande FM. Certaines étaient clandestines, illégales et pourchassées par TDF (Télédiffusion de France), et d’autres ont attendu l’été de cette année-là pour s’installer dans le paysage audiovisuel. Toutes avaient en tête de rompre le monopole de la radiodiffusion qui avait placé sous l’éteignoir, depuis plus de vingt ans, la liberté de parole et la diffusion de musiques différentes. Ce fut le cas dans le département du Rhône, avec Radio Bellevue, qui fait du rock le cœur de son message, alors que depuis 1976, des radios pirates comme Radio Polyphème, puis Radio Léon, Radio Canut et Radio Calade expriment des idées alternatives de gauche ou écologistes… Quelques mois plus tard naitront Radio Plurielle, Radio Sol, Radio Fourvière... Rencontre avec Jean-Claude Chuzeville, un des pionniers des radios libres rhodaniennes.

Des animateurs-trices très divers animèrent la bande FM sous le logo de Radio Bellevue
(©DR/JC Chuzeville/ Pierre Nouvelle
).

L’aventure des radios libres a commencé au milieu des années 1970. et pour cela les écologistes étaient aux avant-postes. Comme Brice Lalonde à Paris avec Radio Verte, à Lyon, le scientifique Alain Partensky et une bande d’amis lance Radio Polyphème, radio active lots des manifestations contre la centrale nucléaire de Creys-Malville. Dans la foulée, malgré les poursuites policières et arrestations (Victor Frémaux à Lyon avec Radio Canut) et les brouillages de la très gouvernementale société TDF, les stations émettent en toute illégalité.

En mars 1981, deux mois avant l’élection de François Mitterrand à la présidence de la République, entre Rhône et Saône, un groupe d’amis passionnés de culture alternative, mettent en chantier le projet de Radio Bellevue. Trois mois plus tard, les premières émissions sont diffusées.

Jean-Claude Chuzeville était dans l’équipe pionnière. Il ses souvient.

Pour lancer une radio libre, point besoin de beaucoup de moyens, la débrouille faisant pour beaucoup dans le démarrage. Radio avait montré la voie en Mer du Nord. Néanmoins, il fallait trouver le matériel non disponible en France, mais facilement accessible dans un pays limitrophe comme l’Italie. Ainsi Jean-Claude Chuzeville fit-il le voyage à Milan, auprès des militants et animateurs de Radio Popolare.

Avant de lancer Radio Bellevue, Jean-Claude Chuzeville, avait déjà un parcours dans les médias lyonnais. Par exemple, dix ans plus tôt, il était de l’équipe (Vincent Carteron (1946-2016), Jean-Claude Chuzeville et Guy Lescœur) qui créa Lyon-Poche. Il se souvient.

Après plus d’un demi-siècle dans le monde des médias, entre presse écrite, radio et télé, quel regard jeté sur le panorama médiatique actuel. Jean-Claude Chuzeville donne son avis.

Depuis trois ans, un groupe de travail lancé par des journalistes anciens des premières radios libres et membres du Club de la presse de Lyon, a uni ses forces avec des enseignants-chercheurs de l’Université Lumière-Lyon2.

Depuis, ensemble, ils collectent les archives des premières radios, les témoignages de leurs animateurs et développent une recherches sur la période 1977-1986.

De temps à autre, des pionniers de la bande FM lyonnaise se retrouvent… ici Jean-François Cullafroz (Radio Plurielle), Jean-Claude Chuzeville (Radio Bellevue), Serge Tonioni (Radio Candide) et Gérald Bouchon ( Radio Forum) (©Pierre Nouvelle).

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