
(©Pierre Nouvelle).
Par Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)

(©Pierre Nouvelle).
Le collège Honoré-de-Balzac à Vénissieux (Rhône) a été une pépinière militante au début des années 1970. Et de ses années passées ensemble est née une amitié qui ne s’est pas démentie, quels que furent les aléas de la vie… Le 13 puis le 16 mai 2025 , un au-revoir a été prononcé par leurs ami.e.s au crématorium de la Guillotière à Lyon (Rhône). Évocation de Gilbert Four et Georges Poirier, deux pédagogues, hommes de lettres et de théâtre, militants du syndicalisme, de la politique et de la solidarité…

Après Odile Laurent et Jean-Pierre Merlaud, ce sont deux autres piliers du collège-Honoré-de-Balzac à Vénissieux (Rhône) qui sont partis.
Ces quatre professeurs (de maths, de sports, de Lettres et d’histoire) qui ont marqué les années 1970 n’ont peut-être pas été évoqués à cette occasion dans cet établissement vénissian, mais ils restent bien présents dans la mémoire et le cœur de leurs ex-collègues.
Ces derniers étaient nombreux à leur rendre hommage mardi 13 mai 2025 et trois jours plus tard, au crématorium de la Guillotière à Lyon (Rhône).

Gilbert Four était un amoureux de la littérature qu’il a enseignée avec bonheur, avec Arthur Rimbaud comme homme-lige. Du collège au Greta pour la formation des adultes, il n’a cessé de transmettre l’amour de l’écriture et de la nécessité de bien s’en servir pour se conduire sur les chemins de la vie.
Défense des collègues et action humanitaire
Une vie qu’il embrassait à plein, de la salle des profs aux manifs, et de sentiers montagnards aux dunes du désert nigérien. Un homme rebelle et fraternel, qui alliait la défense des collègues et l’action humanitaire avec les pays du Sud.

(©Pierre Nouvelle).
Georges Poirier était aussi de cette bande de profs qui sont restés des ami.e.s. Car leur souci transmettre avec joie dépassait bien le cadre des salles de classe. Il rejoignait la société, le milieu où ils vivaient.
Ainsi, depuis son entrée à l’École normale d’instituteurs de Lyon en1963, Georges Poirier n’a cessé de militer. D’abord, syndicalement, au sein du Syndicat national des instituteurs, puis à la FSU et à la Fédération générale des retraités de la Fonction publique. Et sur le plan politique, avec le Parti communiste français.
Défense de la démocratie et le culte de l’histoire
Mais cet engagement se traduisait aussi dans la musique, et le théâtre, deux de ses passions, avec le 7e art en prime. Des disciplines artistiques qu’il aimait à pratiquer et faire jouer à d’autres. De Vénissieux à Saint-Priest, deux communes rhodaniennes voisines, où il mit en œuvre la solidarité, de ses élèves aux habitants de son quartier, où la défense de la démocratie et le culte de l’histoire ne le quittaient pas.

Gilbert, Georges, Jean-Pierre et Odile… Un quatuor qui aimait la vie, aimait la défendre dans un monde où ils luttaient, chacun à leur manière, pour plus de justice et de dignité humaine;
Salut à vous les artistes, les amis, les camarades !