L’intersyndicale a retrouvé des couleurs comme elle les avait arborées en 2023 pendant les mobilisations contre le projet de réforme de retraite à 64 ans (© Pierre Nouvelle).
Par Jean-François Cullafroz-Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).
Entre 10 000 et 15 000 personnes ont manifesté dans les rues de Lyon (Rhône) ce dimanche 16 juin 2024. A l’appel de l’Intersyndicale nationale CFDT-CGT-FSU-Unsa-Solidaires élargie dans le Rhône à la CNT et FO, ils ont parcouru les 3 kilomètres qui séparent la place Jean Macé de la place Maréchal Lyautey. La foule était bigarrée, et les enfants, jeunes et leurs parents côtoyaient des retraité.e.s. Entretiens avec des participant.e.s.
A Lyon, compter de 14h30 et pendant trois heures, avec une participation de 10 000 à 15 000 personnes, le défilé s’est déployé sur l’avenue Jean Jaurès avec bonhomie, et dans une ambiance de fête où fanfare et chants de résistance étaient bien présents.
L’attente d’un changement était manifeste comme en témoigne Jean-Pierre, ex-salarié de l’entreprise métallurgique Delle. Pour ce retraité, l’appel des syndicats était indispensable.
Même s’il portait une pancarte pour le Nouveau Front populaire arborant les portraits de Léon Blum et des grèves de 1936, pour lui les syndicats devront continuer à jouer leur rôle même si la gauche vient au pouvoir, comme il le souhaite.
Dans le cortège emmené par les organisations syndicales, des parents, militant.e.s du syndicat Solidaires avaient constituer un carré d’enfants.
Sophie, mère de famille, explique pourquoi leurs petits étaient dans la manif, et comment déjà au collège, les élèves se sentent concernés par la situation présente.
Ils étaient en week-end dans la Drôme à St-Donat-sur-L’Herbasse et sont naturellement venus manifester à Lyon où ils résident pour partie.
Jean-Luc a été un cheminot « roulant » toute sa carrière, notamment à la tête de TGV, et Jeanne a œuvré pour les associations sportives des salarié.e.s de la SNCF. Se retrouver ainsi dans la manifestation leur était tout à fait nécessaire, avec le risque créé par la progression du Rassemblement national.
(à suivre)
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A Vienne comme à Lyon, Les partis politiques dans la course pour le Nouveau Front populaire