Par François Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien de Genève)
Sous la pluie battante, les marcheurs sont arrivés un par un, et sur le coup de 14 heures, le cortège s’est ébranlé et en une heure et quart à peine a gagné sans encombre la place Bellecour, à l’appel du collectif lyonnais Non à la loi Sécurité globale. Avec la même revendication du retrait de la loi Sécurité globale et de certains articles du projet de loi pour la promotion des principes républicains dite « contre les séparatismes ». Des aspirations auxquelles la Commission nationale de l’informatique et des libertés vient d’apporter une légitimité.
Réunir 2 000 personnes sous une météo exécrable, c’est une belle réussite qu’il faut souligner. En effet, après deux mois et demi de manifestations et rassemblements, que la mobilisation ne s’arrête pas atteste que les revendications sont profondes. Car beaucoup derrière les lois, décrets et Schéma national du maintien de l’ordre, c’est un arsenal liberticide qui est en cause.
Présente depuis mi-novembre au côté de l’Intersyndicale journalistes CFDT-CGT-FO-SNJ, la Ligue des droits de l’homme (LDH) reste leader de ce mouvement. En ce samedi 30 janvier 2021, Georges Mounier, secrétaire départemental de la LDH du Rhône a ouvert le cycle des prises de parole.
Parmi les libertés mises en cause par le gouvernement du président Macron, il y a la liberté d’expression. Ces atteintes ont été soulignées il y a quelques jours par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil). L’avis rendu par la Cnil justifie pleinement la position développée par le mouvement La Quadrature du Net.
Le cortège du 30 janvier comportait de nombreux jeunes. Pas forcément des habitués des manifs, mais des personnes préoccupées pour leur avenir, à l’instar de trois élèves de seconde du lycée Saint-Exupéry à Lyon.
La marche réunissait aussi des manifestants réunis pour la suppression des centres de rétention administrative (CRA), comme celui de l’aéroport de Lyon-Satolas, où l’administration entasse les personnes étrangères, déboutées du droit d’asile.
Au sein du collectif des sans-papiers, Nadja a accepté de dire pourquoi elle était dans la rue, et quelle était sa situation. Merci à elle !
La liberté de la culture était aussi au cœur de nombre des manifestants. C’était notamment la raison de la présence des teuffeurs qui ont attesté par leur animation de l’intérêt que portent les jeunes à cette forme d’expression artistique.
(à suivre)
Lyon (3) : 30 janvier 2021 : la culture aussi en mal de liberté
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