Cinéma italien : A Annecy puis au Grütli genevois

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Reportage de Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)

Une nouvelle fois, Annecy montrera en avant-première le meilleur du 7e art italien actuel ( © DR/Festival Annecy Cinéma italien ).

Une nouvelle fois, Annecy (Haute-Savoie) montrera en avant-première le meilleur du 7e art italien actuel ( © DR/Festival Annecy Cinéma italien ).

Le 37e festival du cinéma italien se déroulera à Annecy du 23 au 29 septembre 2019, avec une trentaine de films, quatre ateliers et de multiples rencontres avec des réalisateurs. Il se prolongera début octobre à Genève dans les salles du Grütli.

« Ce sera un festival très varié sur la nouveauté du cinéma italien contemporain, avec un mélange de grands maîtres, de films grand public et d’œuvres de recherche sur les nouvelles formes et les nouveaux artistes de cinéma », explique Francesco Giai Via, le responsable du festival depuis trois ans, qui n’a rien perdu de l’engagement de Pierre Todeschini, le père-fondateur.

En prise avec la réalité…

Annecy constitue une référence puisqu’il le plus important festival de cinéma italien en dehors de la péninsule. Premier par sa fréquentation, mais, aussi et avant tout notable par la qualité de sa programmation, car il déflore en avant-première des films qui franchissent pour la première fois la frontière.

Ce sera le cas cette année pour les seize films de la sélection en concours comme L’Apprentistato de Davide Maldi, Magari de Ginera Elkann, La scomparsa di mia madre, et les huit courts-métrages réunis sous le nom Gero et Gipi.

Des œuvres qui abordent la question des migrants (Bangla, de Phaim Bhuiyan), celle de la finance et de l’urbanisme (Effetto domino, d’Alessandro Rossetto), de statut de la femme dans un contexte religieux (Maternal Hogar, de Maura Delpero), ou en  revisitant l’histoire récente avec le fascisme et la guerre (Il Varco, de Federico Ferrone et Michele Manzolini).

De Pietro Marcello…

La sélection Italia brava gente permettra de découvrir deux œuvres sur les femmes (Dove bisogna stare de Daniele Gaglione, 2018) ou sur la question du genre (Normal d’Adele Tulli, 2o19). Cinq films de Pietro Marcello, Prix Sergio Leone, se succéderont et mettront en exergue « les talents les plus sûrs de la dernière décennie du cinéma italien », comme le qualifie Emiliano Morreale, journaliste du quotidien milanais La Repubblica..

Pour exemple, le dernier né Martin Eden, adaptation du roman Jack London présentée à la dernière Mostra de Venise. Le réalisateur sera présent pour la projection lors de la soirée de remise des prix samedi 28 septembre.

… à Marco Bellochio

Pierfrancesco Favino sera le premier invité du 37e festival d'Annecy qui ouvrira le cycle des rencontres avec le public ( © DR/Unifrance ).

Pierfrancesco Favino sera le premier invité du 37e festival d’Annecy qui ouvrira le cycle des rencontres avec le public dès la soirée d’ouverture avec le film Il Traditore ( © DR/Unifrance ).

Il Traditore (Le traitre) de Marco Bellochio, sera sous les feux du public pour la soirée d’ouverture, lundi 23 septembre. Il revient sur la rencontre entre le juge Falcone et le repenti Tommaso Buscetta. Les festivaliers auront pu rencontrer l’acteur Pierfrancesco Favino lors d’un des quatre ateliers-conversation le mardi 24.

Dans le même registre, à noter la discussion avec Alessio Cremonini autour de L’Affaire sur ma peau, un film-révélation sur la suspicion d’assassinat par la police il y a dix ans d’un jeune dealer, Stefano Cucchi. Moment à ne pas rater encore, la rencontre avec trois femmes scénaristes : Laura Buffoni, Monica Rametta et Valia Santella.

« La réalité est complexe et il est très bien de la raconter. Nous vivons une saison très forte en terme de contenu et au point de vue de la réflexion formelle », poursuit Francesco Giai Via.

Mafia et politique

Sans être des lieux communs, la situation politique et la mafia ne pouvaient être absentes lors de ce 37e festival, et sont revisitées dans Bentornato presidente (Giancarlo Fontana et Guiseppe G. Stasi) et 5 è il numero perfetto (Igort)..

Il faut enfin parler de l’attention soutenue portée aux jeunes générations avec des ateliers spécialisés (ACI Giovanni), ouverts aux autres tranches d’âge, qui montreront puis soumettront aux débats quatre films dont Butterfly (Alessandro Cassigoli) sur le parcours d’une femme boxeuse, et Il ragazzo invisibile-Seconda generazione (Gabriele Salvatores) sur le thème de l’adolescence et des rapports avec le monde des adultes.

Rendez-vous aussi au Grütli :

Comme en 2012, le Grûtli relaiera à Genève les films du festival de cinéma italien d'Annecy ( © DR/Grütli ).

Comme en 2012, les salles du cinéma Grûtli relaiera à Genève les films du festival d’Annecy ( © DR/Grütli ).

Six salles annéciennes accueilleront les projections du festival, qui tourneront ensuite en Haute-Savoie. Les films rejoindront ensuite dans les premiers jours d’octobre les salles genevoises du Grûtli où le meilleur de cette programmation sera projeté pour la seconde année.

Festival du cinéma italien : Centre Bonlieu – Annecy (200 mètres de la gare). Du 23 au 29 septembre 2019. Réservations : Tel. 00 33 450 334 411

Cinéma italien au Grûtli : Rue du Général-Dufour 16, 1204 Genève (Suisse) :

Tel : 00 41 22 320 78 78 et https://www.cinemas-du-grutli.ch/

Retrouver aussi cet article sur le site du Courrier : https://lecourrier.ch/2019/09/18/annecy-se-met-a-lheure-italienne/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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