Reportage de Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272
Au départ de la Fête des récoltes, il y la volonté de fédérer et de faire connaître les initiatives citoyennes qui se développent dans la métropole de Lyon autour de l’agriculture et de l’alimentation. Une bande d’amis s’est constituée en association. Ainsi est né le Bol, un pôle de coopération sur l’alimentation qui a lancé il y a quatre ans l’initiative. En 2017, la Fête des récoltes a pris son rythme de croisière et génère un courant de sympathie indéniable. pour preuve, pour la première fois, le nouveau président de la Métropole en personne est venu arpenter les allées de ce rendez-vous très convivial et participatif. Visite sur les quais du Rhône entre les ponts de la Guillotière et Wilson.
A 17 heures, en samedi 23 septembre, le soleil tapait encore fort sur les bords du Rhône, sur la rive gauche qui fait face à l’Hôtel-Dieu. On se pressait entre les allées pour approcher une cinquantaine d’exposants de toutes natures, toutes réunies par le souci de cultiver, jardiner, cuisiner et déguster sainement.
Un Bol lyonnais très solidaire
De la vente de fraisiers et de plantes aromatiques à la cuisine partagé pour préparer un menu bon et pas cher, de l’action contre le projet d’autoroute A 45 à la découverte de bières locales, on n’avait que l’embarras du choix.
Jean-Paul Dumontier a fait profession d’architecte. A la retraite cet habitant de la presqu’île, dans le quartier d’Ainay, s’est joint à des amis-e-s pour créer le Bol. Une association qui en fédère trente-trois autres. A eux tous, ils ont lancé il y a quatre ans la . Retour sur cette aventure.
Il fallait une bonne heure en ce milieu d’après-midi pour passer de stand en stand, lire, questionner, acheter, goûter… et faire beaucoup de rencontres.
De l’autogestion à la participation
Cette initiative démontre s’il en était besoin que la population ressent le besoin de s’auto-organiser. Ce qu’on appelait en mai 68 et dans les années suivantes l’autogestion, s’est mué en volonté de participer en unissant les compétences, qualités, possibilités financières diverses de tout un chacun.
Si certains désertent le champ du collectif, ils n’ont pas pour autant abandonner l’idée de s’engager et d’inscrire leurs efforts dans une action collective qui s’inscrit dans des champs diversifiés.
Privilégier les circuits couts et les produits locaux, favoriser les Amap, encourager l’agriculture biologique, telles sont les pistes que choisissent un nombre croissant de personnes.
Sur la 4e Fête des récoltes, on pouvait trouver un guide des producteurs bio en Auvergne-Rhône-Alpes et un guide-des-vignerons bio de rhone-alpes qui ont délaissé les produits phytosanitaires, round-up et autre glyphosate
Pour se guider dans une foule de propositions…
Plus de 700 contacts sont possibles dans la métropole lyonnaise sur le terrain de l’alimentation, de la culture bio, des initiatives solidaires et de l’économie sociale. Aussi, est-il parfois difficile de s’y retrouver. Des étudiants de l’institut d’études politiques de Lyon ont créé il y a quatre ans l’association Anciela. Depuis un guide a vu le jour dont la seconde édition était présentée sur la Fête des récoltes.Claire, permanente de ce collectif présente le guide Agir à Lyon et alentours.