Reportage de Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272
Le Conseil départemental du Rhône tenait sa séance publique de rentrée vendredi 14 octobre à l’Hôtel du département. A l’ordre du jour de cette séance, une dizaine de dossiers. On a parlé des dotations aux collèges, de l’aide aux communes dans le cadre du partenariat territorial. Une décision modification en matière financière a permis de revenir sur la question des transports et de l’adaptation(suppression) de services des lignes des Cars du Rhône. Une séance finalement très calme où seulement la voix du groupe de gauche et de trois élus centristes ont contribué à apporter un brin de diversité.
Séance de rentrée très tranquille et menée rondement en moins de deux heures. Il faut dire que pour leur retour dans l’hémicycle départemental, les vingt-six conseillers départementaux n’avaient à examiner qu’une dizaine de dossiers. Tous votés à l’unanimité sauf un, ils portaient essentiellement sur des questions financières en matière de collèges, d’aides aux agriculteurs sinistrés par les intempéries estivales, de transports et de partenariat territorial avec les communes.
Une décision modification en matière financière a permis au département d’intégrer des recettes imprévues à hauteur de plus de 7 millions d’euros en provenance du Sytral. C’est Christiane Agarrat, chargée des transports au niveau du conseil départemental et représentant le Départemental, qui est intervenue pour faire le point sur les relations financières entre le département du Rhône et le syndicat des transports en commun lyonnais (Sytral). Ce partenariat exercé avec les élus de la Métropole de Lyon, se traduit cette année par un apport dû aux versements tardifs de la taxe transports versée par les entreprises.
Explication de Christiane Agarrat, par ailleurs membre du comité syndical du Sytral.
Le cap des suppressions maintenu…
Cette recette imprévue, à hauteur de plus de 7 millions d’euros, aurait pu laisser espérer une révision des réductions de services sur les lignes des Cars du Rhône. A la rentée de septembre en effet, un tiers des services des Cars du Rhône a été supprimé dans le cadre d’un plan d’économies décidé par le département du Rhône et voté en mars dernier avec le budget 2016.
Tel est le sens des questions posées par la conseillère départementale de gauche du canton de l’Arbresle, Sheila Mc Carron.
… malgré quelques adaptations ponctuelles
En fin de séance, Christiane Agarrat, est revenue sur la questions des transports. Manifestement, les colères exprimées par les usagers et largement répercutées poar la presse ont eu un certain impact. Ainsi, en est-il allé dans la Brévenne, du côté de Tarare, de la haute-vallée de l’Azergues, ou du Beaujolais qui compte des conseillers départementaux centristes et LR influents à Anse et Villefranche-sur-Saône.
Le point sur des correctifs apportés à l’amputation d’un tiers des services développé par Christiane Agarrat.
Un nouveau partenariat avec les communes
Autre dossier important de cette assemblée du 14 octobre, celui du partenariat territorial nouveau s’instaure le Conseil départemental du Rhône avec les 223 communes du département. Désormais, c’est par le biais d’un étude cantonale et dans une logique de projet que ce nouveau système d’aide est mis en place, après qu’il aura été mis en musique par un comité au niveau du département.
Un système sans aucun doute perfectible comme l’a assuré le président du département, Christophe Guilloteau, et son vice-président aux finances Renaud Pfeffer, en réponse à la seule intervention un tant soit peu critique, celle de Sheila Mac Carron. Le vice-président Bruno Peylachon, par ailleurs maire de Tarare a abondé dans le domaine de la cohérence et de la transparence, tout en soulignant qu’avec 23 millions d’euros, ces aides correspondent à un tiers du budget d’investissements du département du Rhône.
Les deux élus de gauche (Sheila Mc Carron et Richard Chermette) ont cependant manifesté des inquiétudes quant à l’avenir de ce partenariat et le maintien d’une cohésion intercommunale, même s’ils sont satisfaits de voir que cette démarche implique plus amplement les conseillers départementaux sur leur territoire. Explication de Sheila Mc Carron, conseillère départementale de l’Arbresle.
La culture sur un fond de divergences
Au terme de l’assemblée, le président Guilloteau est revenu sur la sortie du département du Musée des Confluences, pourtant initié par son prédécesseur Michel Mercier, pour faire suite à la fermeture du Musée Guimet devenu obsolète.
Si la gauche n’est pas intervenue alors qu’elle n’en pensait pas moins quant aux relations entre le département du Rhône et la Métropole, son partenaire principal, c’est du groupe des élus centristes qu’est venue un soupçon d’irritation. Bernard Fialaire, maire de Belleville, déjà indigné par le déplacement d’une réunion départementale des bibliothèques prévue dans sa commune pour une commune plus au sud, a témoigné de son désaccord quant à la sortie de l’institution départementale du Musée des Confluences.
L’ancien administrateur de ce nouveau lieu culturel a rappelé l’audience que rencontre le Musée, classé 8e au palmarès de la fréquentation française des musées. Le président du département a conclu sèchement en mettant en doute le rôle et l’impact du Musée des Confluences pour les Rhodaniens, que pour le moment aucune statistique ne vient démentir.
Le 20e anniversaire du musée gallo-romain
Fin de partie donc difficile pour cette séance et pour ce qui fur un des axes de la politique culturelle d’une mandature précédente (M. Mercier-D. Chuzeville), alors même que l’autre musée départemental, celui de la cité gallo-romaine de St Romain-en-Gal va fêter samedi 22 octobre prochain son 20e anniversaire.