Par Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).
Six mois après une révélation dans le magazine Marianne, en ce 5 mai 2022, Luc Gemet et Anne Moulin, tous deux abusés sexuellement par le Père Louis Ribes, et deux de leurs enfants ont décidé de revenir sur crimes, afin que ce qu’ils ont subi soit reconnu par l’Église catholique et que celle-ci réponde de ces actes. Les traumatismes qu’ils ont vécus se sont répercutés sur leurs familles. Témoignages de deux de leurs enfants, Florent Moulin et Yasmine Gemet. Une parole qu’ils ont renouvelé vendredi 6 mai dans la cadre du Club de la presse de Lyon.
Lorsque des enfants apprennent que leurs parents ont été abusés sexuellement, et de surcroît par des hommes d’Église, on ne peut pas parler seulement de stupeur. Ce sont bien de réels traumatismes qui les marquent. Et ils s’amplifient quand ils constatent que ceux qui ont employé ces criminels peinent à reconnaître les faits et à assumer leurs responsabilités.
Florent Moulin fait partager un peu de sa réaction, d’autant plus forte que le Père Louis Ribes était un ami de ses grands-parents Pierre et Cécile, et qu’un des tableaux réalisés par le prêtre figurait il y a peu dans leur salle-à-manger..
Yasmine Gemet est une des quatre enfants de Luc, victime parmi la cinquantaine d’enfants abusés par le Père Ribes. Cette jeune fille soutient activement son père et participe des actions du collectif créé par son père et Annick Moulin.
Elle exprime ses sentiments et ses motivations.
Après la conférence de presse de ce vendredi 6 mai au Club de la presse de Lyon, nul doute que des réactions devraient voir le jour du côté des responsables catholiques, mais aussi des élus des communes dont les édifices religieux ont accueilli les œuvres du prêtre pédocriminel.